vendredi 23 mars 2018, par
De ce duo on ne sait pratiquement sait rien sinon qu’ils s’appellent Benjamin et Simon (ou Karl et Herman, ce n’est pas clair…). Ils sont par contre plus clairs sur leurs intentions, leur but étant de mêler le sens de l’improvisation permis par le drone l’approche ludique et facile d’accès de la dance. A priori, ce mélange semble compliqué puisque le drone est une musique dense et basée sur les structures et dont les rythmes sont absents, soit l’opposé de la dance-music.
Pour être complètement honnête, si la démarche semble claire, on ne cherchera pas ici à trouver des passages drone. Si ça a pu se révéler utile dans la genèse des morceaux et transparaît dans l’épaisseur bienvenue du son et une présence forte de la distorsion, il ne faut pas prendre cette apposition au pied de la lettre. Surtout qu’au final, on retrouve ici des morceaux qui ne sont pas vraiment drones mais pourraient à l’occasion affoler les dancefloors. Plutôt pogo d’ailleurs si vous voulez mon avis d’ancien.
D’emblée puissant cet album a pu rappeler les belles heures de Black Strobe, avec le même côté un peu roublard sur les bords, de la distorsion et des riffs de clavier (ça existe, ça ?). La pulsation est en effet très electro et le son peut se faire très dense (A Soft Kiss In Saint-Louis). Cela dit, ils dégagent leur meilleur quand ils passent sur la force et non la vitesse (Oceanopolis). Cet album évolue d’ailleurs vers plus d’énergie, dégageant une chouette sauvagerie (Minishorts) et sortant la grosse distorsion sur Crousticroc.
Une bonne grosse dose d’énergie et de fun, un son épais comme il le faut, Das Geld se donne les moyens de ses ambitions et livre un album dense et digeste à la fois. La fusion des contraires n’engendre pas nécessairement le tiède.
La nature est un décor, certes, mais pour beaucoup de musiciens, c’est un contexte, voire une inspiration. On se souvient par exemple des expériences Echolocation d’Andrew Bird ou des prestations au grand air de Kwoon, la liste étant loin d’être exhaustive. Odyssée est Edouard Lebrun et, installé dans un chalet des Alpes depuis 2020, il a développé un système de synthétiseur auto-alimenté qui lui (...)
On avait déjà croisé le chemin de Sébastien Guérive, apprécié cette sculpture sur son qui dégage une majesté certaine mais sans grandiloquence. Cet album ne fait que confirmer et appuyer cette impression.
C’est le mélange d’organique et d’électronique qui est la plus grande réussite, ce qui permet à la fois de ménager l’émotion et de garantir une pulsation basse, cardiaque qui n’est pas un ajout de beats a (...)
L’EP sorti l’an passé nous avait déjà signalé le talent et la singularité d’Édouard Ferlet. On rappelle donc la singularité de son procédé. Il utilise deux pianos dont un mécanique piloté par une machine semble dialoguer avec celui qu’il manipule en direct. Ce pilotage crée un dialogue, indéniablement, mais s’il permet de se laisser surprendre, il faut tout de même une sacrée maitrise.
Pas de souci à avoir, (...)
Batz est le projet de deux musiciens et producteurs français, Seb Moreau et Franck Marchal et si ces noms ne vous disent rien non plus, ce premier album devrait changer les choses. Surtout qu’ils ont eu la bonne idée d’inviter sur 5 titres la chanteuse Charlotte Savary qu’on avait surtout connu comme chanteuse principale du projet Wax Taylor.
C’est un argument d’appel sans doute aucun, et le très (...)