jeudi 5 avril 2018, par
Encore une nouveauté en français, encore un projet qu’il est difficile de placer dans une filiation hexagonale. Et vous savez quoi ? C’est une excellente nouvelle. Le poids d’un passé très littéraire ne semble plus bloquer les artistes et c’est très bien comme ça. Mêler chanson française et musique électronique n’est évidemment pas d’une ébouriffante nouveauté à la base. Tout réside dans la qualité d’écriture et de production et aussi la fusion des deux.
Et ces deux postes-là sont vraiment remplis et ce dès le premier morceau qui nous montre à quoi ressemblerait du Suarez si le côté mièvre était oblitéré. Le plus léger Disparition Totale et Définitive nous rappelle le son léché de l’album récent de L’Impératrice.
Ils arrivent évidemment à convaincre plus facilement sur un tempo plus élevé, la petite dose de mélancolie de Renaissance se mêlant comme d’habitude bien avec de l’entrain. Abraxas et son riff de synthé bien marqué est le genre de morceau post-french touch qu’on aurait pu entendre sur la BO de Drive.
Un EP sert souvent de carte de visite et le duo français (Simon Beaudoux et Martin Chourrout) dont le nom est emprunté à une nouvelle de Barjavel en propose une bien alléchante. Leur choix sont déjà faits (des synthés, pas de guitare, langue française) et bien en place, on attend donc la suite.
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