lundi 23 avril 2018, par
Les adaptations de Philip K. Dick au cinéma (Blade Runner, Total Recall, Minority Report, The Adjustment Bureau) et dans les séries (Man In The High Castle) sont légion mais on ne l’avait pas tellement utilisé comme colonne vertébrale d’une œuvre musicale. C’est ce que tente et réussit le duo montréalais Essaie Pas dont on vous avait déjà parlé.
L’usage du Français est loin d’être anecdotique mais la musique est tellement puissante chez Essaie Pas que cette considération passe au second plan. On n’est pas dans une chanson française qui utilise l’électronique mais dans un projet électronique solide qui a décidé de s’exprimer dans la langue de Stromae. Du reste, si l’album puise son inspiration dans une œuvre littéraire, il est instrumental à une très large majorité. Certes, Futur Parlé est comme son nom l’indique un soliloque sur le futur en spoken word mais à part la voix en anglais sur La Plage Titulaire on n’entendra que peu de voix humaines.
Je suis toujours séduit par leur allant, leur pulsation très présente et convaincante. On confine à l’EBM par l’aspect tranché et un rien agressif. Ce groupe a un son et une battement assez dingue, je ne m’explique pas pourquoi mais ça marche chez eux. La subtilité, c’est une qualité, certes mais peut aussi être une excuse pour cacher un manque de percussion. Les Agents Des Stups n’a en tous cas pas besoin de circonstance atténuante. Essaie pas garde donc intacte sa force de frappe inégalable et ce n’est pas ce projet qui viendra la tempérer.
Notre hobby consiste à tenter de comprendre. Parfois. Souvent aussi, il consiste à se laisser emporter et à encourager à le faire. Humus n’est pas un label d’easy-listening, on le savait déjà. La découverte du décapant single Knock Down l’a encore confirmé. Rentre-dedans comme il faut, il plante le décor et on s’attend à un déferlement de haute énergie. Mais en poussant plus loin l’écoute de (…)
Yann Tiersen est un artiste qu’on croit connaitre depuis longtemps, mais qu’on a aussi appris à redécouvrir régulièrement depuis un peu plus d’un quart de siècle. De la valse aux confins du post-rock en passant par l’électronique analogique et le piano solo, il a beaucoup essayé avec un bonheur certain. Cet album-ci n’explore pas une nouvelle piste, mais deux. Vous pouvez même choisir l’ordre (…)
En général, les mailing-list d’artistes sont des outils d’information, une indispensable source pour les sorties et les tournées. Parfois on a un lien privilégié avec les pensées des artistes, certain.e.s se révélant brillant.e.s dans l’exercice. On songe à Emily Haines de Metric ou Marie Davidson. Entre blog introspectif et histoires éclairantes, ces messages plus ou moins réguliers (…)
Que le projet de Vitalic et Rebeka Warrior s’inscrive dans la durée, ce n’était pas nécessairement écrit dans les étoiles après un premier album remarqué. Il reposait sur sur quelques axiomes comme l’emploi fréquent d’un allemand de cuisine qui laissait à penser que c’était un projet né d’une envie particulière. Et non, les revoici avec sous le bras un second opus plus consistant. Avec une (…)
Contrôler le narratif, voilà la préoccupation de toute personne publique pour le moment. Et le procédé choisi par le couple Butler/Chassagne, c’est de passer par une application sur laquelle des podcasts étaient disponibles. Appeler cette application ’Circle of Trust’ est évidemment de fort mauvais goût quand le spectre des accusations de ’comportements sexuels déplacés’ portées par des femmes (…)
Etrange attachement que celui qu’on a pour Destroyer. A un tel point qu’on comprend parfaitement qu’on reste un peu à l’écart. Ce nouvel album ne va sans doute convertir que peu de sceptiques, mais ceux qui ont déjà trouvé la porte d’entrée de l’univers de Dan Bejar resteront au chaud à l’intérieur.
Son style se retrouve dès le premier morceau qui claque et prend son temps à la fois. Kitsch (…)
Depuis le 2 janvier 2007, la musique de Basia Bulat est dans nos vies. Et elle y est restée. Après avoir revisité sa discographie avec un quatuor, la revoici avec du nouveau matériel initialement composé en midi. En mode disco donc ? Non, pas vraiment, même si Angel s’en approche un peu. Le décalage avec sa voix chaude est intéressant en tous cas.
Dans le rayon du mid-tempo plus roots, des (…)
Il y aurait beaucoup à écrire sur les groupes dont les noms évoquent des morceaux d’autres artistes. Obligatoire pour les tribute-bands, cet hommage se retrouve souvent entre Radiohead, dEUS ou The Blank Agains ou Don Aman. Si le nom du groupe de Montréal nous a tout de suite évoqué un classique de Can, la musique n’est pas Kraut ici. Ou pas que.
Même s’il ne convient pas de juger un livre (…)