mercredi 6 juin 2018, par
Il faut toujours distinguer le contexte et le résultat. Dans le cas du producteur de Nairobi DJ Raph, les deux présentent une belle cohérence. S’il ne s’est pas rendu systématiquement sur le terrain comme Alan Lomax qui a documenté la musique folk et country traditionnelle aux Etats-Unis, il s’est plongé dans la pléthorique collection de l’Iwalewahaus de Bayreuth. Ses emprunts proviennent du Tchad au lac Kivu en passant par la République Centrafricaine.
Il y a évidemment une vraie création à partir de cette matière première mais qui est abordée frontalement, pas via des biais plus détournés de l’Hantologie. Pour que ça fonctionne, il est essentiel de ne pas dénaturer cette matière première à coups de beats vulgaires. Eviter le syndrome Deep Forest quoi. Le traitement est manifeste mais reste discret et ne se limite pas à l’adjonction d’une boite à rythme. On sent sur Earthstep une volonté de prolonger la matière plus que de l’exploiter.
Parfois, le curseur est plus dans la zone électronique sur Ikondera mais ça n’apparait pas comme une trahison. On notera aussi quelques claviers additionnels çà et là (Yayaya Twins). Les mélopées sont évidemment entêtantes (Chant of the Umuhara, Drum Rythms) et fournissent d’excellents points de départ. Tout est affaire de démarche et d’équilibre ici. Sans doute que l’origine kenyane de l’artiste l’aide à ne pas altérer l’authenticité d’un projet qu’on recommande sans réserve à tout esprit curieux, qu’il soit friand ou non (c’est mon cas) de musique du monde.
Peu d’artistes se sont révélés aussi vite omniprésents que l’impeccable Fabrizio Modonese Palumbo. On a plongé dans sa collaboration avec Enrico Degani, découvert qu’on l’avait croisé chez Almagest ! puis réécoutés avec Larsen, en [collaboration avec Xiu Xiu, en tant que ( r ) ou maintenant sous son nom propre. Le tout en moins de deux ans.
L’album dont il est question aujourd’hui est une collection de (...)
On avait déjà confessé un goût prononcé pour ceux qui abordent la chanson française avec des envies résolument indé. Dans ce contingent, Volin nous avait beaucoup plu et on retrouve son leader Colin Vincent avec plaisir sur ce nouveau projet. Si on retrouve la même propension à garder des textes en français sur des musiques plus aventureuses, le style a un peu changé.
Accompagné de Maxime Rouayroux, (...)
Si on ne reçoit qu’avec parcimonie des nouvelles musicales de Pologne, force est de constater que celles qui nous parviennent sont toujours au minimum dignes d’intérêt (The Bullseyes, Izzy and the Black Trees) et on ajoute You.Guru a la liste.
Ce que propose le trio n’est vraiment du post-rock, mais un rock instrumental enlevé, pulsé. Un genre de math-rock qui serait allé se promener ou du Holy Fuck (...)
Il y a belle lurette qu’on célèbre des artistes provenant de la confédération helvétique. De Bitter Moon à Ventura en passant par Gina Eté, Odd Beholder ou Fai Baba, il y a clairement de quoi faire. La liste est longue et compte maintenant un nouveau non à retenir.
Quand on pratique un style électronique, il faut soit être fort subtil ou s’arranger pour que ça claque. C’est clairement la seconde option (...)