jeudi 14 juin 2018, par
Se laisser guider par les rencontres fortuites du net, voilà une bonne idée. Depuis quelques années, un des fournisseurs de découvertes est donc grec, Inner Ear Records. Ce qui nous a apporté des formations comme Gravitysays_i, Mechanimal, Tango With Lions, Golden Rain, Sundayman ou Baby Guru. Le temps avait manqué pour parler de l’album précédent de chickn, avec sa chouette pochette avec une vache dessus.
Ce premier album était rock garage et un peu psychédélique. Celui-ci est plus léger, toujours dans une veine très sixties/seventies parce que le groove est très présent tout comme les soli de guitare. Ces guitares restent fidèles au poste, bien entendu, mais elles sont moins débridées, le son étant plus infusé par la pop des années soixante et cette façon donne un album léger et ensoleillé. Ce qui n’est pas trop étrange de la part d’une formation grecque mais qui pour le coup évoque plus la côte ouest de l’époque décrite par le regretté Tom Wolfe dans The kool-aid acid test. Plus Captain Beefhart que Jimmy Hendrix donc ; Pour ceux qui auraient encore des doutes, un morceau s’appelle Elevational Love of Franck Zappa.
On retrouve du groove et des cuivres bien funky sur chickn Tribe (Reprise) qui est une variation d’un morceau de l’album précédent. On y retrouve une fièvre un peu kraut, de la wah-wah à profusion et une rythmique bien syncopée. A l’autre bout du spectre, ils raniment le rock planant à la Pink Floyd sur China Must Win. Les morceaux restent courts, ce qui est appréciable et outre les styles déjà évoqués, on retrouve un chorus tendu sur I Cry Diamonds qui pourrait évoquer l’étiquette d’acid glam et encore plus de légèreté sur Egg of Love.
Léger et enlevé, cet album des Grecs de chickn s’adresse à un public plus large que les afficionados de la musique psychédélique et devrait emporter la mise grâce à un bel éclectisme.
La présentation du second album de Saint Sadrill name-droppe James Blake, Mark Hollis, Scott Walker et St Vincent. Ambitieux évidemment, contre-productif peut-être mais on ne peut nier une certaine pertinence là-derrière. Ce qu’on peut en déduire aussi, c’est que si ces climats amples et les surprises font partie de vos plaisirs d’écoute et si aucun des exemples ne vous rebute, vous prendrez (…)
A une époque où la modernité n’est plus une vertu cardinale, il peut être étonnant de retrouver cette conjonction de talents (Avey Tare, Panda Bear, Deakin et Geologist) aussi en forme après près d’un quart de siècle d’existence. Avec Time Skiffs, on pouvait clairement parler d’une nouvelle période pour le groupe, un revirement vers plus de musique ‘figurative’ par opposition aux brillants (…)
On ne peut nier l’importance de la jeunesse, le mythe tenace du premier album. On sait qu’il y aura toujours des albums venus de nulle part pour récompenser notre patience et notre dévouement. On n’a qu’une seule chance de faire une bonne première impression et la jeune Israélienne Tamar Aphek la saisit à pleine mains. Son premier album (il y a eu un EP avant ça) démarre sur les chapeaux de (…)
MamaKilla (on prononce ‘Mama kiya’ visiblement) est un power-duo avec Stéphane Del Castillo au chant et à la guitare, Boris Barzul à la batterie et aux samples. La formule est souvent reprise, notamment pour faire beaucoup de bruit ou assumer de bons délires psychédéliques. C’est un peu le cas ici, mais si on vous en parle, c’est surtout parce qu’il y a autre chose.
On prend ses marques (…)