lundi 17 décembre 2018, par
2018 est une bonne année pour les découvertes francophones dont on peut distinguer deux tendances. Une plutôt traditionnelle et une plus aventureuse, plus pop en tout cas. C’est évidemment cette dernière qui nous plait le plus et on placera sans doute Miegeville dans cette tendance.
Difficile pourtant de commenter ce court EP qu’on a déjà énormément écouté. Les cinq morceaux sont devenus tellement familiers qu’ils en sont presque étanches à la critique. Si on couche ce fruste avis sur papier, c’est surtout pour recommander à la volée.
Renseignements pris, le Toulousain Matthieu Miègeville vient des musiques dures (Cancel The Apocalypse), ce qui lui a aussi permis de rencontrer le guitariste classique Arnaud Barat qui officie aussi. Il est certes difficile de discerner les traces de metal ici mais il est par contre certain qu’on n’a pas affaire à des débutants. La forme emprunte certes des sons synthétiques (des rythmiques digitales notamment) mais c’est une règle bien établie dans les formations à personnel réduit et permet de varier les ambiances.
Dans le détail, on a apprécié que ces cinq titres s’enchainent comme autant de réussites. La voix déclame parfois, reste belle et grave, avec l’aplomb nécessaire. On apprécie aussi la dose de mélancolie dégagée. Lancinante sur Volga et sa structure sonore dense, plus frappante sur La Fin Des Combats.
10 heures 17 fait allusion à la catastrophe d’AZF, de la perception parcellaire et légèrement paranoïaque de cet évènement peu après le 11 septembre. Bref, ça claque, c’est comme ça. Ces cinq titres en appellent d’autres, c’est ce qu’on retiendra de ce premier EP de Miègeville. On l’a presque usé et on ne peut que vous recommander d’en faire autant. Un album provisoirement intitulé EstOuest est en préparation, inutile de dire qu’on vous en parlera.
Oui, les choses changent, même pour les compagnons musicaux de longue date. Et même après une dizaine d’oeuvres relatées ici, on constate ce changement dès la pochette. On passera sur le changement de police de caractère pour se concentrer sur les visages, présents pour la première fois. Et puis constater que Laurent Leemans n’est plus seul à bord, même si les autres noms ne sont pas (…)
Même si un peu de documentation est souvent fournie, c’est souvent au moment de boucler un article qu’on vérifie des faits, qu’on collecte des informations. Bref, alors que je m’apprêtais à dire que la voix du chanteur de iAROSS me faisait furieusement penser à celle de Colin Vincent entendu chez Volin et Muet, il se fait que c’est lui aussi qu’il a été guitariste de cette formation. Mais (…)
Rien n’est plus plaisant que de constater l’évolution des artistes. On avait déjà rencontré l’univers particulier de Sophie Djebel Rose, apprivoisé son ton particulier, on apprécie d’autant plus la façon dont elle élargit elle-même son univers. Moins folk, plus franchement gothique, ce second album la rapproche d’artistes comme Anna von Hausswolff dont elle ne partage pourtant pas la rage (…)
Un talent ne vaut rien s’il n’est pas utilisé. C’est peut-être ce qui pousse Garz à composer et écrire pour des spectacles, pièces de théâtre et autres documentaires. Ce sont ces morceaux, soigneusement triés qui constituent ce Sur Commande. Le résultat donne l’impression d’écouter un album varié plus qu’une compilation hétéroclite. Un excellent point, déjà.
Plus qu’un chanteur, Matthieu (…)