mercredi 19 décembre 2018, par
Rares sont les artistes qui aident l’auditeur jusqu’à numéroter leurs sorties. Ceci est donc la sixième pour Alex Kieling pour autant d’articles pour nous. Parce qu’on peut le dire, il ne nous a jamais déçus. Les différences entre deux livraisons ne sont donc jamais au niveau de la qualité mais de la longueur et de la luxuriance des arrangements. On sait depuis une soirée Saint-Gilloise qu’il n’en a pas besoin de beaucoup pour convaincre.
Quatre des morceaux présents ici l’étaient déjà sur l’op.5, ce qui est devenu plutôt inhabituel, les albums et EP ayant des titres propres, ou à tout le moins des versions différentes. C’est un peu décevant pour ceux qui ont déjà acheté l’EP (on en est). Pour les autres par contre, c’est une excellente nouvelle vu le niveau des morceaux déjà relaté ici. It Takes An Angel To Make A Ghost est tellement passé dans nos oreilles qu’on cède à tous les coups.
Sans se lancer dans un vain jeu des sept erreurs, on peut dire que tout ce qu’on a aimé s’y retrouve avec quelques variations. Au rayon des retrouvailles il y a cette voix éraillée qui semble au plus près des sentiments, un sens mélodique toujours aussi acéré (A Mouthful of Sly), et des embellissements classiques (le violon poignant de Lying High Above.
Les nouveautés sont à glaner dans les détails comme la présence de chœurs ou d’un vrai solo de guitare distordue sur le lancinant Winter qui d’ailleurs contient potentielllement un clin d’œil à With A Little Help From My Friends. Connaissant certaines de ses références, ce n’est pas impossible. Et puis ça part d’une façon forcément poignante. Le contexte morbide mis à part, on entend très peu çà depuis le dernier Vic Chestnutt. C’est prioritairement aux amateurs de choses hantées comme ça plutôt que de folk-pop gentillet que cet album s’adresse.
Fort logiquement, l’adjonction d’harmonica et de chants d’oiseau sur Thursday Morning Blues fonctionne parfaitement. Le morceau de bravoure inattendu de cet album est peut-être St John’s Prayer en instrumental tirant vers le post-rock, celui de Balmorhea et de toutes ces formations amples et organiques. Avec de vraies variations qui lui permettent de montrer qu’il peut aussi susciter l’émotion sans sa voix.
Ceci est le premier mauvais album de la part d’Alex Keiling. Meuh non, on rigole. Si vous connaissez déjà (et appréciez forcément), vous allez entendre quelques nouveaux titres d’un niveau au moins égal à ce que vous chérissez. Si vous ne connaissez pas encore, quelque part je vous envie, c’est un univers hanté et humain qui s’ouvre à vous.
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