vendredi 15 février 2019, par
La carrière solo de Panda Bear en sus de ses activités au sein d’Animal Collective est bien plus qu’anecdotique. Son coup d’essai était en tous cas un coup de maitre et est resté comme un jalon de la décennie précédente. A l’instar d’artistes comme Bradford Cox, il constitue la pointe avant d’une musique pop indé avide de défricher en utilisant son bagage du passé.
Plus dépouillé, ce sixième album apparaît d’emblée comme bien beau. Les effets sur la voix sont une des plaies de l’époque mais il faut aussi reconnaître quand ça colle. Sur le premier morceau il planque derrière ses effets ses envies de crooner. On note toujours des mélodies comme des mélopées (Token) mais qui semblent plus livrées à elles-mêmes. Mais on a surtout l’impression que la plupart de ces morceaux tiendraient la rampe sans problème en tant que morceaux folk sans atours (Cranked) ou d’un piano-voix même s’ils y perdraient une bonne partie de leur singularité.
Le résultat n’est forcément pas flamboyant, voire même désolé (Home Free, Inner Monologue). Buoys est un album d’indie pop aquatique comme on a perdu l’habitude d’écouter. Et le fait que la myriade de suiveurs du genre se soit évanouie avec le temps n’est pas dommage. Les effets, le son travaillé ne sont pas des masques pour des morceaux faiblards.
On est loin des longues plages qui faisaient la part belle au travail du son et ont au passage donné un des albums les plus marquants de la pop récente. Plus encore que la discographie d’Animal Collective, celle de Panda Bear semble prendre la direction double d’une exploration de l’écriture folk et d’un traitement singulier. Il faut tout le talent de Noah Lennox pour mener les deux de fronts et sortir un album attachant, peu clinquant et très accueillant, rendant l’incorporation de deux tendances opposées presque naturelle.
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