lundi 20 mai 2019, par
On ne peut pas dire qu’en tant que ville industrielle, Charleroi nous ait livré autant de frissons musicaux que, disons Sheffield ou Manchester. Et si ça changeait ? On n’en sait rien mais un environnement pareil peut aussi être stimulant comme peut le prouver le groupe du jour, distribué par les Liégeois de Jaune Orange montre une belle vitalité.
L’immédiateté, les avis rapides et tranchés, c’est bien mais parfois il faut un peu de temps pour apprivoiser un artiste, même sur un EP de six titres. Il a donc fallu pas mal d’écoutes pour faire le tour du propriétaire.
Weird avait forcément suscité la curiosité et logiquement, ce morceau claque d’entrée. La diction est occasionnellement un peu trainante mais offre un beau contrepoint à la hargne de la musique. Parce que malgré le ton très hip-hop, on peut aussi trouver des points communs avec un Xiu Xiu. The New Us (Don’t Give A Shit) est dans cette lignée, éructations inattendues comprises. Cette distorsion encore plus présente sur Not A Song (on a presque envie de leur donner raison pour le coup).
Ce sont des morceaux imprévisibles, bourrés de chausse-trappes, scientifiquement conçus pour éviter les passages radio. En tant qu’auditeurs d’EP complets, ça nous va très bien comme ça. On apprécie les gimmicks ‘grime’ de 27. C’est plus lourd, avec la diction idoine et une guitare électrique impitoyable. A l’opposé, Ask My Cousin est plus posé, ne se propose pas comme produit d’appel mais sera plus à même de séduire sur le long terme. Ce solide premier EP du duo remonté sur Matteo Salvini (on les comprend…) est un peu âpre, fait peu de concessions et devra évidemment trouver son moment, mais pour les amateurs d’alcools forts, c’est une belle carte de visite du bord de Sambre.
Alors que les dossiers de presse font état d’un album qui n’existe que dans la tête de ceux qui le défendent, il est difficile de faire mieux que Un album de la presque-maturité où la mélancolie succède presque au second degré... Cela risque d’en faire pleurer plus d’un·e !
Cette laconique présentation met le doigt sur ce qui fait la spécificité de Peritelle, ’presque’. Parce que c’est dans (…)
Pendant plusieurs années, on a pris l’habitude de croiser des morceaux de Glauque, à un tel point qu’on était persuadés que ce premier album n’en était pas un. Mais entre recevoir un morceau percutant de temps en temps et enchainer autant d’upercuts d’un coup, il y a tout de même une fameuse marge.
Evidemment, le champ lexical de la boxe n’est pas facile à éviter ici. ‘Album coup-de-poing’ (…)
Au moment d’aborder un album, on est parfois submergés par les informations, les intentions et les comparaisons aussi élogieuses que non pertinentes. Le collectif de Toronto (une vingtaine de membres quand même) ne suit décidément pas cette tendance tant il est compliqué de savoir qui fait quoi, voire qui en fait partie tout court. C’est sans doute voulu et cohérent avec le forcément un peu (…)
On avait déjà copieusement apprécié ce que faisait Carl Roosen en tant que Carl ou Carl et les Hommes-Boîtes ou Facteur Cheval. Il est donc logique que l’attachement se poursuive avec Peritelle. On ne lui en veut même pas d’avoir pondu des textes pour le rejeton Geluck (Antoine Chance donc). C’est un de ces cas-limites où la subjectivité joue en plein. On ne va pas le nier, il faut même le (…)