lundi 21 août 2006, par
Première surprise, un nouvel album alors que le premier avait tout l’air d’une récréation d’oisifs Gallois. Mais vu les nouveaux titres proposés en concert au Pukkelpop, on pouvait se douter que les Greatest hits (le dernier album s’appellera Debut ?) allaient avoir une suite. Autre surprise, c’est un Gainsbourg (Canabis, ben tiens...) qui sert de gimmick au premier titre.
Sinon, on est en terrain connu pour ce qui est du reste. De la pastiche pure et dure (r-n-b) à la fausse chanson sentimentale (Sister et son hilarant refrain) en passant par toutes les fantaisies imaginables. En termes de textes s’entend comme des amours zoophiles (Monkey love), des scies musicales (Hit song qui sent fort la pastiche de Eminem) ou des déboires de la fumette (h-r-t). Musicalement, on est toujours dans le classique, voire le old-school. Ce sont donc bien de faux branleurs. Leur flow est assez accrocheur. Le mélange des voix marche malgré le nombre important de rappeurs (10 sur scène).
Si vous avez aimé le premier, vous allez aussi apprécier celui-ci puisqu’il est dans la droite lignée de l’opus précédent. Si vous ne comprenez pas bien l’anglais, procurez-vous les paroles pour bien en profiter.
Je me suis vraiment amusé en écoutant cet album, ce qui est rare. C’est ce que je vous souhaite aussi. (M.)
Au moment d’aborder un album, on est parfois submergés par les informations, les intentions et les comparaisons aussi élogieuses que non pertinentes. Le collectif de Toronto (une vingtaine de membres quand même) ne suit décidément pas cette tendance tant il est compliqué de savoir qui fait quoi, voire qui en fait partie tout court. C’est sans doute voulu et cohérent avec le forcément un peu disparate (...)
On ne peut pas dire qu’en tant que ville industrielle, Charleroi nous ait livré autant de frissons musicaux que, disons Sheffield ou Manchester. Et si ça changeait ? On n’en sait rien mais un environnement pareil peut aussi être stimulant comme peut le prouver le groupe du jour, distribué par les Liégeois de Jaune Orange montre une belle vitalité.
L’immédiateté, les avis rapides et tranchés, c’est (...)
On avait déjà copieusement apprécié ce que faisait Carl Roosen en tant que Carl ou Carl et les Hommes-Boîtes ou Facteur Cheval. Il est donc logique que l’attachement se poursuive avec Peritelle. On ne lui en veut même pas d’avoir pondu des textes pour le rejeton Geluck (Antoine Chance donc). C’est un de ces cas-limites où la subjectivité joue en plein. On ne va pas le nier, il faut même le reconnaître. (...)
Il faut parfois oser dépasser son pré carré, s’aventurer à la lisière pour découvrir du nouveau. Et ce nouveau, pour moi, est par exemple ce Dum Spiro, coordination des talents de musicien de Francis Esteves et du slameur Zedrine. Le résultat n’est pas a proprement parler un album de hip-hop vu que ça semble plus pensé comme un projet musical, pas des textes qui réclamaient un habillage (on signale même (...)