mardi 21 janvier 2020, par
Cet album de Yann Tiersen est une copieuse (25 titres) relecture en mode analogique de morceaux existants plus trois inédits. A qui s’adresse-t-il ? C’est compliqué à définir, on ne peut pas l’appréhender comme un best-of puisqu’il ne reprend pas tous ses morceaux emblématiques (il en a d’ailleurs sorti un en 2018). Il n’est pas non plus en panne d’inspiration non plus puisqu’il avait sorti un album en bonne et due forme quelques mois auparavant.
Mais comme on suit le Breton depuis 20 ans, on passe outre cette question et on prend du plaisir à réécouter ces morceaux et on a surtout l’envie de se replonger dans plusieurs hauts faits de sa discographie. Sont aux rendez-vous quelques moments forts et classiques comme La Dispute, témoins de son sens sens mélodique renversant. Un petit Rue Des Cascades ou The Wire fait toujours son effet.
Pour retravailler certains morceaux, il y a de nouvelles collaborations permettent de donner une nouvelle coloration à certains morceaux. Il a toujours un beau carnet d’adresses et ici, il est allé chercher de nouveaux noms. Quand Gruff Rhys reprend le rôle de Dominique A sur Monochrome, c’est forcément différent. Et puis c’est évidemment une bonne idée d’utiliser Blonde Redhead sur Closer. On retrouve sa fille Emilie Tiersen sur un Gwennilied qu’on devine Breton. C’est une de ses marottes plus récentes, plus ambient, qui prend ici plus de densité mais n’atteint pas le niveau d’émotion suscité par les autres morceaux plus marquants de sa discographie. Pell avait déjà été identifié comme une des réussites de cette manière-là. On ne sait pas qui chante sur Chapter 19 et cette montée est bien belle.
Retrouvailles pour beaucoup, découverte possible pour d’autres, ce Portrait du Finistérien est un petit supplément qui ne se refuse pas. Il s’adresse sans doute plus à l’amateur/trice qu’à celui qui découvre la toujours intéressante discographie de Yann Tiersen. A ces derniers/ères on conseillera sans doute le double live C’était Ici.
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