mercredi 20 mai 2020, par
Il ne faudra pas longtemps pour qu’on reprenne contact avec la précieuse Basia Bulat puisque sur son cinquième album, le meilleur morceau est lâché d’emblée. Are You In Love ? est une balade intense servie par sa grande voix. Parce qu’une des raisons qui nous poussent à revenir vers elle encore et encore depuis ce 2 janvier 2007 (vous vous souvenez souvent de la date de découverte d’un.e artiste ?) c’est cette voix, cette énorme capacité et cette volonté de ne finalement jamais trop en faire, cette émotion palpable qu’on a retrouvé sur tous ses albums.
La finition des morceaux est encore une fois exemplaire et contribue grandement à la qualité de l’album. C’est Jim James de My Morning Jacket qui est à la manoeuvre, tout comme sur Good Advice et son travail est remarquable d’ampleur subtile. Ce qui fait qu’elle peut sortir de sa coquille sans crainte sur No Control, un autre haut fait de l’album, avec une envie de sortir de sa coquille qui fait plaisir à voir. Quand ça pousse, ça pousse fort et l’échine se hérisse naturellement.
Basia fait donc du Basia, ce qu’on attend évidemment d’elle et qu’on retrouve. Entre l’intimité immédiate proposée par sa grande voix, son inévitable autoharpe (voir les images de concert), des morceaux solidement charpentés et une production idéale qui n’en atténue aucun aspect, vous allez voir pourquoi on aime toujours autant ça.
Il y aurait beaucoup à écrire sur les groupes dont les noms évoquent des morceaux d’autres artistes. Obligatoire pour les tribute-bands, cet hommage se retrouve souvent entre Radiohead, dEUS ou The Blank Agains ou Don Aman. Si le nom du groupe de Montréal nous a tout de suite évoqué un classique de Can, la musique n’est pas Kraut ici. Ou pas que.
Même s’il ne convient pas de juger un livre (…)
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Conor Oberst a aquis très tôt un statut culte, le genre dont il est compliqué de se dépêtrer. Lui qui se surprend ici à avoir vécu jusque 45 ans (il y est presque...) nous gratifie avec ses compagnons de route Mike Mogis et Nate Walcott d’un album qui suinte l’envie.
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Un écueil fréquent auquel se frottent les artistes à forte personnalité est la répétition. Quand on a un son bien défini, un univers particulier, les variations sont parfois trop subtiles pour être remarquées ou remarquables. Si vous avez écouté deux albums de Stereolab vous savez de quoi on veut parler. Si on identifie un morceau de Fink assez vite, il y a malgré tout suffisamment d’amplitude (…)