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Ladytron : Witching Hour

lundi 21 août 2006, par marc


Vous ai-je parlé du retour des années ’80 ? Je suis si distrait de ces temps-ci.

Cette fois, c’est le versant new wave à tendance froide avec des voix féminines éthérées qui nous est proposé. Un peu comme les tout premiers Dead can dance par exemple. Ce genre était clairement tombé en désuétude. On peut donc se réjouir partiellement. se réjouir parce que remettre au goût du jour une version pop des débuts des Cranes (c’est flagrant sur l’intro de Sugar) ou encore Siouxie and the Banshees c’est toujours un plaisir et que des titres comme International dateline ou Destroy everything you touch sont vraiment très réussis. Ce plaisir est quand même mitigé par une certaine uniformité malgré un apport de guitares plus présentes sur cet album et une très nette impression de déjà entendu. Car c’est un album clairement dans la lignée des précédents pour Ladytron.

Pour ce qui est des variations internes, on passe du vraiment éthéré (White light generation) à du plus électro qu’à l’époque (Soft power), voire plus martial (Fighting in built-up areas chanté dans une langue non identifiée par votre serviteur à l’heure qu’il est - indice : une des chanteuses est Bulgare). Donc si vous avez envie de spleen léger et mélodique, vous pourrez trouver votre intérêt chez ce genre de Stereolab gothique. (M.)

    Article Ecrit par marc

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