lundi 5 octobre 2020, par
Transformer l’inaction forcée du confinement en création a été un sacré défi mais certains l’ont relevé avec brio, avec des collaborations qu’on n’attendait pas forcément. Si le nom de Christophe Miossec nous est plus que familier, celui de Mirabelle Gilis réclame un peu plus de présentation. Violoniste aux côtés de Miossec notamment, elle s’est retrouvée privée de tournée avec son autre groupe Les Amirales et elle est à tous les postes ici. Au violon bien sûr mais aussi aux arrangements, à la production mais aussi au chant, elle qui n’avait aucune expérience en la matière.
Comme Christophe Miossec n’est pas toujours compositeur de ses chansons, la qualité des morceaux dépend donc du succès des collaborations. Son fracassant début de carrière était on s’en souvient sous la houlette de Guillaume Jouant et un de ses plus brillantes réussites a été réalisée avec Yann Tiersen.
En est sans doute le morceau le plus déroutant, le plus éloigné des canons de la chanson classique. Les cordes sont soyeuses et fort logiquement tiennent les avant-postes. On est plus proche de la démarche d’un Andrew Bird (ou Camille) que de la chanson française standard et c’est une réussite, l’écriture s’étant faite pointilliste pour l’occasion.
Elle A ressemble plus à ce qu’on est habitués à entendre mais l’accord des voix est impeccable. Ce partage du chant fonctionne aussi sur Tout Ira Bien qui il est vrai a une mélodie qui frappe. Le thème maritime est évidemment bien à sa place avec ces deux Finistériens. Le cachet des textes de Miossec est intact et Trop d’Amour se profile comme un de ses meilleurs morceaux, limpide et poignant à la fois.
C’est une technique bien éprouvée de proposer des échantillons pour convaincre de la qualité d’un produit. Le résultat logique de cet EP produit à la maison et finalement sorti par Columbia est d’en vouloir plus, beaucoup plus. L’alliance d’une forme moins classique et plus classieuse et de l’écriture toujours aux aguets de Miossec fonctionne tellement bien qu’on est loin d’être rassasiés en tous cas.
Cette nouvelle sortie de Bitume productions ne fait pas dans la musique extrême, c’est à signaler au moment d’aborder cet étrange objet musical. On est plus dans les dingueries math-rock et prog, le genre qu’on avait entendu du côté de Chocolat Billy ou Joy as a Toy. Et pour assumer le genre, il faut du niveau, qui est là d’emblée et reste tout au long de ce court album sans scorie.
Ceci est (…)
Le fond et la forme. La forme et le fond. Paroles et musique. La dualité est bien connue et on la retrouve ici, bien mise en avant sur ce premier album de Stéphane Loisel. Des mélanges sont encore à tenter et celui-ci a sa personnalité propre.
Sur la forme tout d’abord, on peut dire que c’est réussi puisque des versions instrumentales pourraient fonctionner. Italo-disco, electro, le (…)
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C’est via un très bel EP qu’on avait découvert Mirabelle Gilis et on avait constaté qu’elle donnait un bon coup de fouet à Miossec qui a toujours eu besoin d’un apport extérieur pour se dépasser (on pense à Yann Tiersen sur Finistériens). On espérait que cette collaboration continue mais on ne l’imaginait pas sous cette forme.
Pour assurer la transition, Miossec est au texte de La Prunelle (…)