lundi 19 octobre 2020, par
Le genre ‘musique instrumentale que j’adore écouter mais un peu imperméable au commentaire’ est une des grandes tendances de cette rentrée. Christine Ott fait partie de ces artistes dont on connaît bien mieux la musique qu’on ne le pense. Quand on apprend qu’elle a collaboré avec autant d’artistes qu’on adore comme Yann Tiersen, Tindersticks ou Oiseaux-Tempête, on se sent tout de suite à l’aise. Mathieu Gabry est l’autre membre du duo français, comme ça les présentations sont faites. On apprend sans surprise que ce duo a commencé par des musiques de film tant cet album est riche en évocations.
On a évidemment déjà entendu des Ondes Marthenot. Si c’est la musique contemporaine qui en a fait les premiers usages (Varèse, Boulez, ce genre), des artistes plus ‘pop’ s’en sont emparés. Citons Radiohead ou The Notwist dans un passé récent. La maîtrise d’Ott en la matière lui permet de colorer chaque morceau différemment. Ces nappes ni électroniques ni vraiment organiques se marient en tous cas à merveille au piano et au violon très vivant d’Anne Irène-Kempf, pouvant même se faire pulsation sur Inception.
Trapezian Fields est construit autour du piano, certes, mais l’ambiance sonore est tellement rehaussée que le mélange prend tout de suite, se permet de monter et descendre l’air de ne pas y toucher. Et puis l’équilibre se déplace, les cordes prennent temporairement le dessus. Difficile donc d’en parler, facile de se laisser porter.
Les densités se construisent par couches sur Ultraviolet. Ces densités plus sombres et distordues sur le bien nommé Odysseus. On se rappelle alors la collaboration avec des formations comme Oiseaux-Tempête dont le sens du voyage nous avait déjà frappés. Les ondes se font alors mélodiques ou lancinantes, avec un piano qui orchestre les montées. Pour reprendre un poncif du genre, on voit du pays sur ce qui constitue sans doute la pièce maîtresse de cet album. Vous l’aurez compris à l’abstraction des termes utilisés que ce bel album plaira à ceux qui peuvent se laisser emporter par une belle virtuosité.
Ce qui est rare est précieux. Et dans un contexte musical où le post-rock se raréfie, les plaisirs que confèrent une formation comme Mono ne sont pas reproductibes par d’autres genres et deviennent d’autant plus précieux. Mais cette rareté ne confère pas pour autant le statut de chef-d’œuvre au moindre album du genre, loin s’en faut même.
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