lundi 9 novembre 2020, par
Rien à faire, le simple fait qu’il y ait une scène gothique grecque me met en joie. Ce n’est même pas une découverte, on vous avait déjà parlé de
Mechanimal à l’époque et dit à l’époque qu’on aimait ça. Le duo formé par Valisia Odell et Antonis Konstantaras est dans les canons du genre. Riffs aigres, beats synthétiques et voix féminine grave sont de sortie, les afficionados en auront pour leur argent.
Mais il ne suffit pas de reprendre des poncifs, il faut aussi des morceaux et ils sont bel et bien là. Et on profite de leur densité dès Private Nightmare, le genre de morceau synthwave qui a compris l’importance du gimmick et qui propose d’intéressants changements de braquet. Ils proposent aussi une belle variété, du rock gothique (Verbal Suicide) mais qui ne sort pas d’énormes guitares (ses ‘happy birthday to you’ y sont presque inquietants) à l’exultation de Dreams en passant par le plus alangui Porcelain Face.
On a l’impression qu’ils en ont encore sous la pédale, qu’ils mettent un point d’honneur à rester légers. Dreams reste donc étonnamment pop, permettant à la fin d’être plus marquante et quand ils se font plus électroniques sur Set To Rise Again mais encore, ils ne poussent pas jusqu’à l’EBM plus dur. Cette légèreté est bienvenue dans le contexte d’un son dark indéniable parce qu’elle n’affadit nullement le propos. Tout en restant dans tous les canons du genre pour contenter le fan qui est le public cible, le duo hellène apporte une touche de facilité très personnelle qui rendra l’écoute en tout temps et en tout lieu bien facile et agréable.
Au début, il était facile de voir Nika Roza Danilova comme une version moderne de Siouxie mais elle a vite fait craquer ce carcan. Sans doute encore plus aujourd’hui qu’elle n’est plus seule aux commandes mais peut compter sur l’aide du producteur Randall Dunn et du batteur Matt Chamberlain qui a collaboré avec rien moins que David Bowie, Bob Dylan, Bruce Spingsteen, Of Montreal ou Rufus (...)
La seule fois que les concerts d’Anna von Hausswolff ont été mentionnés dans la presse généraliste, c’est quand une bande d’intégristes stupides ont empêché la tenue d’une prestation à Nantes. Par un effet Streisand prévisible, plusieurs personnes ont découvert et apprécié la Suédoise à cette occasion.
On n’avait pas attendu cette désolante actualité pour dire tout le bien qu’on pensait d’Anna et on ne va pas (...)
Il pourrait sembler étrange qu’une chanteuse charismatique se lance dans l’exercice parfois aride de l’album instrumental mais dans le cas de la Suédoise Anna von Hausswolff, son amour de l’orgue déjà avéré rend la surprise moins grande. Elle a déjà expliqué trouver une partie de son inspiration en découvrant de nouveaux instruments, et son album précédent en était une preuve. Ici, c’est celui de l’Örgryte (...)
Comme vous êtes des fidèles d’entre les fidèles, vous vous souvenez qu’on vous a déjà parlé de ce duo mexicain installé à Hong-Kong. Lequel avait d’ailleurs eu un prolongement sous forme de remixes. On aime prendre la mesure de l’évolution des artistes et elle est patente ici. On n’attendait pas monts et merveilles de leur premier essai long et la surprise a été plutôt bonne.
There’s No Future se veut (...)