lundi 9 novembre 2020, par
Rien à faire, le simple fait qu’il y ait une scène gothique grecque me met en joie. Ce n’est même pas une découverte, on vous avait déjà parlé de
Mechanimal à l’époque et dit à l’époque qu’on aimait ça. Le duo formé par Valisia Odell et Antonis Konstantaras est dans les canons du genre. Riffs aigres, beats synthétiques et voix féminine grave sont de sortie, les afficionados en auront pour leur argent.
Mais il ne suffit pas de reprendre des poncifs, il faut aussi des morceaux et ils sont bel et bien là. Et on profite de leur densité dès Private Nightmare, le genre de morceau synthwave qui a compris l’importance du gimmick et qui propose d’intéressants changements de braquet. Ils proposent aussi une belle variété, du rock gothique (Verbal Suicide) mais qui ne sort pas d’énormes guitares (ses ‘happy birthday to you’ y sont presque inquietants) à l’exultation de Dreams en passant par le plus alangui Porcelain Face.
On a l’impression qu’ils en ont encore sous la pédale, qu’ils mettent un point d’honneur à rester légers. Dreams reste donc étonnamment pop, permettant à la fin d’être plus marquante et quand ils se font plus électroniques sur Set To Rise Again mais encore, ils ne poussent pas jusqu’à l’EBM plus dur. Cette légèreté est bienvenue dans le contexte d’un son dark indéniable parce qu’elle n’affadit nullement le propos. Tout en restant dans tous les canons du genre pour contenter le fan qui est le public cible, le duo hellène apporte une touche de facilité très personnelle qui rendra l’écoute en tout temps et en tout lieu bien facile et agréable.
Suivre des artistes, découvrir de prometteurs EP et puis écouter leur premier album qui confirme tout le potentiel soupçonné, c’est vraiment un des plaisirs de cet étrange hobby. Et dans les EP qui nous avaient vraiment plu (et pas qu’à nous si on en juge par l’ampleur de leur tournée), le duo bruxellois se plaçait assez haut. Gaelle Souflet et Sam Huge nous reviennent donc US qu’ils ont (…)
On vous avait déjà dit tout le bien qu’on pensait du second album de Dark Minimal Project, Ghost of Modern Times. On avait décelé un cousinage certain avec Depeche Mode et c’était loin de nous déplaire. Et la ressemblance se prolonge avec ces remixes, le groupe anglais étant très friand de l’exercice. Sur la pochette, les deux protagonistes Guillaume VDR et Ange Vesper semblent avoir pris cher (…)
On avait déjà évoqué les musiques cold comme étant le pendant musical du cinéma de genre. Le groupe belge revendique d’ailleurs un statut d’artisans et d’amateurs dans l’acception de ceux qui aiment. Et on ne pourrait être plus exact. Mais n’allez pas en conclure que le résultat fleure l’amateurisme, ce n’est vraiment pas le cas parce qu’après une poignée d’EPs dont un qui avait capté notre (…)
Dark Minimal Project. Rarement un nom de formation n’a sonné autant comme une déclaration d’intention. A l’instar du post-rock il y a dix ans dont les représentants qui se succédaient à une allure folle, les groupes cold-wave semblent maintenant se bousculer dans la boîte mail. On retrouve la même difficulté à les différencier, à les classer pour mieux en parler. Mais bon, s’il y a toujours un (…)