vendredi 23 avril 2021, par
Peu de groupes nous sont aussi précieux que The Antlers et album après album, ils ont pris l’habitude de nous rassurer. Depuis leur supposé ultime Familiars d’il y a sept ans, on désespérait un peu d’avoir de leurs nouvelles. On avait aussi écouté attentivement (c’est moins facile qu’il n’y paraît) l’album de Peter Silberman mais ce n’était pas exactement la même chose.
Leur longue absence n’a pas l’air d’avoir changé beaucoup de choses en leur chef. On l’avait signalé à l’époque, les problèmes d’ouïe de leur leader Silberman sont sans doute une des raisons de leur évolution. Ils n’ont jamais été des terroristes sonores, certes, mais le ton est toujours plus acoustique, sans l’être jamais complètement. Le chant est toujours aussi délicat bien évidemment et c’est un point de repère qui ne changera jamais.
Les connaissant un peu, on s’attend pourtant à ce que Wheels Roll Home décolle verticalement. Mais non, il faudra attendre Solstice pour qu’ils nous rappellent qu’on peut être à la fois léger et poignant. Il faut évidemment un peu d’investissement de la part de l’auditeur, on ne conçoit pas ce mélange avec de grosses ficelles.
Le résultat logique est une sensation d’apesanteur sur Stubborn Man ou une sensation carrément fondante sur It Is What It Is et on ne sait pas à l’entame de Just One Sec si on connaît déjà ce morceau ou s’il ressemble à d’autres. Green To Gold confirme que The Antlers, c’est forcément bon et délicat mais on se souvient aussi d’eux pour des émotions fortes qui ne sont presque plus suscitées ici.
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