lundi 17 mai 2021, par
Certes, on aime les chemins de traverse de la chanson française, mais une petite digression vers le classicisme est aussi bienvenue. Classique, Julie Lagarrigue l’est résolument, elle se frotte même à Barbara avec un certain aplomb et vocalement, la connexion est facilement établie avec la glorieuse aînée. Surtout quand la voix tient seule les avant-postes. Et il est franc et beau ce Dis-Le Moi.
Si le style est rapidement défini, ce sont les meilleurs morceaux qui nous ont retenus, écoute après écoute. Le Jardin Manque d’Eau me trotte en tête au moment de coucher ces lignes. On apprécie aussi grandement la beauté acoustique du Jardin De La Sorcière et d’une manière générale les petites douceurs passent toutes seules.
Autre tendance récurrente, la gouaille, telle celle des débuts de Jeanne Cherhal. La chanson amusante est plus compliquée à partager comme Mon Mec Est Un Scientifique ou Qu’est ce qui m’arrive. Mais cette légèreté est aussi une marque de diversité et apporte un contrepoint qui est agréable sur cet album et l’est sans doute en concert. Vous savez où vous mettez les pieds ici de toute façon mais l’amplitude balayée et la réussite supérieure ce certains morceaux ont un goût de revenez-y.
Il y a des albums qui donnent envie d’en savoir plus. Alors on cherche longtemps pourquoi on aime ça et on ne trouve pas vraiment. Reste cette évidence, Auren nous fait une très belle proposition de pop en français et on se contentera de ça. Apprécier est mieux que comprendre après tout.
C’est via ce duo avec Jeanne Cherhal (c’est en-dessous) qu’on avait eu vent de cet album et on le retrouve avec (...)
Si le hip-hop est hégémonique, ce n’est pas la seule voie pour mêler écriture et musique comme le confirme brillamment le duo de Montpellier sur son premier album. Ce qu’on peut dire tout de suite est qu’on apprécie cette poésie naturaliste. Il est toujours difficile de dire précisément pourquoi. C’est entièrement au premier degré mais jamais sentencieux et musicalement, ces vignettes se distinguent (...)
On vous voit, ceux qui forcent leur originalité, les as du marketing, ceux qui copient en moins bien. Et Nicolas Jules n’est pas dans votre camp. On lui donnait par boutade rendez-vous à cette année en parlant du très bon Yéti et il a tenu parole. Si on avait tout de suite apprécié les deux albums précédents, celui-ci marque encore plus sa singularité et se présente comme plus qu’une confirmation. (...)
La transitivité simple qui veut que les amis de nos amis soient aussi nos amis connait certes quelques ratés mais reste une base solide. C’est lacollaboration avec Centredumonde sur un bel EP qui nous avait signalé Garden With Lips et l’occasion est belle de se frotter à un album complet. Surtout que comme on va le voir, la découverte est de taille.
On commence par un instrumental languide, que (...)