mercredi 7 juillet 2021, par
Écouter de la musique expérimentale est une expérience qui s’offre de temps à autre. L’exploration de la limite est passionnante, il faut savoir entendre ceux qui s’y rendent. RIFO est le projet de JF Riffaud qu’on a croisé récemment en tant que guitariste des incandescents et pointus Abacaxi.
Au contraire de l’art-rock ultime et jouant de la dissonance et de la rythmique, ce projet privilégie un travail sur les textures. Un album solo d’un guitariste pourrait être une démonstration de virtuosité, ce n’est vraiment pas le cas ici, même s’il faut un talent certain pour s’enfoncer de la sorte. La guitare est clairement considérée ici comme une matière première, une source de sons et de rythmes.
Le premier morceau prend donc son temps pour s’installer, pour que la répétition se fasse entêtante et puisse encapsuler les digressions inévitables et revigorantes. On ne parle pas de chansons ici, mais d’effets, comme un rebond sur Teeth. Les sorties de Carton Records se suivent et se ressemblent dans l’exigence et la fascination. Étonnamment aéré et accessible, cet album de RIFO est une vraie découverte qui ouvre l’esprit.
La découverte d’un artiste qui nous plait s’accompagne toujours d’un sentiment de plaisir souvent teinté d’une pointe de mélancolie. Combien y en a-t-il d’autres, de pépites cachées ? On ne pourra pas répondre de façon définitive bien évidemment, on va se contenter de partager le coin à champignons qui d’ailleurs a été débusqué comme souvent par Laurent. Il aura fallu seize ans de carrière tout de même pour (...)
Quand on découvre un artiste, il est bon d’avoir quelques références. Ici, des collaborations avec Get Well Soon ou Modeselektor, une participation au formidable projet White Wine de Joe Haege et surtout la présence de P.A Hülsenbeck (remarquable artiste en solo ou avec Jüngstotter) viennent à la fois rassurer et attiser l’attente.
Avec un pied définitivement dans le jazz (cinématique Drive) et (...)
Non, la source d’artistes grecs ne s’est pas tarie, elle a même l’air de reprendre. On l’avoue, l’envie de s’enquiller un album en Grec n’est pas la proposition la plus sexy sur le papier. Si vous avez ce genre de réticence, sachez que vous pouvez l’oublier, elle disparaitra sans doute après quelques secondes.
Bazooka pratique donc sa langue, mais pour être complètement honnêtes, c’est carrément (...)
Quinze ans après Myspace, la tradition du nom de groupe étrange survit. Mais ce n’est pas le seul anachronisme ici. Le style pratiqué nous renvoie en effet plein d’années en arrière, au temps des nineties. Mais si beaucoup des formations qui font revivre ce temps-là penchent du côté alternatif de la force (The Poison Arrows, Beingmoved, Daydream Three), le duo bordelais privilégie une musique plus pop (...)