Accueil > Critiques > 2021

John Grant - Boy From Michigan

lundi 12 juillet 2021, par marc


On aime apprécier John Grant. Pour ne rien vous cacher, on aimerait l’apprécier encore plus et ce que confirme cet interview avec Elton John, c’est que le statut du bonhomme est maintenant bien établi.

Depuis les Czars et ce premier album solo avec Midlake en backing band, son style s’est précisé. C’est donc plutôt linéaire, toujours ample. On retrouve ces sons d’inspiration psychédélique seventies qui lui vont fort bien et maintenant sont complètement intégrés à son style. Avec comme souvent un peu plus d’électronique (Best In Me), voire des sons un rien plus âpres et industriels (Rhetorical Figure) mais il n’y a pas énormément de variations. Surtout qu’il y a de longues transitions instrumentales.

On l’avait déjà dit, John Grant c’est une grande voix et un humour acéré. Quand on se concentre sur le côté musical de la chose, force est de constater qu’on a un respect immense mais que cet album paraît bien long. Il reste de beaux moments mélodiques (The Cruise Room, Just So You Know) bien évidemment et sa voix pousse sur The Only Baby, morceau de près de 10 minutes qui montre qu’il domine son sujet.

Toujours majestueuse, moins délirante que dans un passé récent, sa musique prend de l’ampleur mais ce n’est sans doute pas un album sur lequel on reviendra. On ne lâche donc pas John Grant même si on confesse que le temps semble un peu long sur ce Boy From Michigan éminemment personnel mais peu spectaculaire.

    Article Ecrit par marc

Répondre à cet article

2 Messages

  • John Grant - Boy From Michigan 14 juillet 2021 16:33, par Laurent

    Je ne suis pas précisément l’aficionado lambda du bonhomme, et en effet le temps me semble long par moment sur ce nouvel album. Il m’apparaît pourtant qu’on tient peut-être là un des disques marquants de l’année ou, à défaut, une de ses très grandes chansons : The Only Baby restera pour moi le titre obsessionnel de la première moitié de 2021, dans la lignée de ce que pouvait produire un Hawksley Workman dans ses années fastes. Ensemble inégal mais sacrés highlights !

    repondre message

    • John Grant - Boy From Michigan 2 août 2021 13:10, par Marc

      Oui, The Only Baby est un morceau à retenir de cet album, évidemment, mais mon ressenti c’est au contraire un album assez égal mais sans les secousses qu’on trouvait sur les précédents. Il faudra sans doute laisser décanter un peu...

      repondre message

  • The National - Laugh Track

    Oh, un album surprise ! Enfin, quand Space Invaders et Alphabet City sont sortis le 17 août, un album semblait se profiler. Il avait déjà un titre, une tracklist, une date de sortie des collaborations et puis hop, tout s’est calmé avant que l’annonce officielle se fasse en concert la veille de la sortie. Etrange tactique sans doute mais qui peut aussi trouver des justifications. Annoncé comme plus (...)

  • Shamir - Homo Anxietatem

    Un petit coup d’oeil à son Bandcamp ne laisse pas beaucoup de doute sur ses préoccupations. Le neuvième album de l’artiste de Philadelphie est concerné par la question du genre. Mais ce n’est pas ce qui frappe d’emblée à l’écoute de cet Homo Anxietatem, c’est plutôt la voix. Haut-perchée, elle est une des caractéristiques les plus remarquables de cet artiste.
    Elle peut être une limitation aussi, jouant (...)

  • Anohni and the Jonsons - My Back Was a Bridge for You to Cross

    Une limitation connue de la critique est qu’elle intervient à un temps donné, dans un contexte. Or on sait que les avis ne sont jamais constants dans le temps. Ainsi si I am a Bird Now a beaucoup plu à l’époque, on le tient maintenant comme un des meilleurs albums de tous les temps, tous genres et époques confondus. Cette proximité crée aussi une attente quand que les Jonsons sont de nouveau de la (...)

  • Swans – The Beggar

    Maintenant je me sens optimiste. Ma couleur préférée est le rose. J’espère que vous allez apprécier cet album.
    Ce n’est pas le genre de citation qu’on attend de la part de Michael Gira pour présenter ce The Beggar. Certes, on n’attendait pas un aphorisme désespéré, mais quand on connait Swans et leur aura de danger, il y a de quoi être un peu intrigué. Mais rassurez-vous, même si les changements de (...)