mercredi 17 novembre 2021, par
Non, la musique d’inspiration celtique n’est pas exactement la préoccupation principale de ce site. Question de goûts, certes mais aussi d’opportunités. Le duo formé d’Éléonore Billy et Gaëdic Chambrier nous en offre justement une, saisissons-la. On nous les présente comme des références du genre et franchement, cet album tend à le démontrer.
Post-rock celtique ? On pourrait le dire par paresse mais il faut aussi admettre que ça a un peu de pertinence aussi. Le son de batterie est indéniablement plus lisse par contre, étrangement discret sur Hugin. Les entrelacs de violon ne tombent jamais dans le joli, gardant une ligne à la fois directe et louvoyante qui maintient l’attention de bout en bout, tout comme l’utilisation de thèmes récurrents.. Un violon qui occasionnellement peut se faire moins folk (Element) et surtout beau et majestueux (Munin).
Après avoir entendu leur single et le début d’album, on est presque surpris d’entendre du chant. Il est beau, ce Dead King, ne brise pas la cohésion tout en offrant autre chose. On se sent forcément un peu moins concernés quand ils se mettent à un folk plus traditionnel avec En Gang Nar Jag Ska Do. Mais ils assurent aussi la musique de danse de Dans.
Dénuée de clichés, la musique d’Octantrion se permet de partir d’une matière première balisée pour démontrer un savoir-faire et une densité à laquelle on ne s’attendait pas.
On apprécie toujours le retour d’un ami de longue date, surtout s’il reste empreint d’une grande beauté. Comme on l’avait signalé à la sortie du précédent Years in Marble, il s’éloigne d’influences comme Nick Drake (avec un picking virtuose) pour favoriser un mid-tempo qui coule de source comme South, Brother qui relate ses retrouvailles avec son frère qui vit en Espagne. La finesse d’écriture (…)
On l’a dit, on connait remarquablement peu d’artistes pour les plus de 2000 critiques écrites ici. Pourtant quelques camaraderies virtuelles ont pu se développer. A force de commenter les albums de The Imaginary Suitcase, j’ai même eu droit à une écoute préliminaire de cet album. Ceci est juste une petite mise au point au cas où vous viendrez fort légitimement douter de mon objectivité en la (…)
Conor Oberst a aquis très tôt un statut culte, le genre dont il est compliqué de se dépêtrer. Lui qui se surprend ici à avoir vécu jusque 45 ans (il y est presque...) nous gratifie avec ses compagnons de route Mike Mogis et Nate Walcott d’un album qui suinte l’envie.
Cette envie se retrouve notamment dans la mélodie très dylanienne d’El Capitan. On peut retrouver quelques préoccupations du (…)
Un écueil fréquent auquel se frottent les artistes à forte personnalité est la répétition. Quand on a un son bien défini, un univers particulier, les variations sont parfois trop subtiles pour être remarquées ou remarquables. Si vous avez écouté deux albums de Stereolab vous savez de quoi on veut parler. Si on identifie un morceau de Fink assez vite, il y a malgré tout suffisamment d’amplitude (…)