vendredi 29 avril 2022, par
Il est étonnant de constater à quel point un concept simple sur le papier (un piano et une batterie) peut se décliner. Le troisième album (si on inclut Deux) du duo belge Glass Museum montre qu’il est même possible de faire évoluer la formule. Leur style était déjà bien affirmé et on connaissait leur versant plus percussif, surtout si on considère le piano comme un instrument à cordes frappées. Ils avaient ensuite injecté un peu d’électronique au mélange pour un résultat toujours musclé. Les envies du claviériste Antoine Flipo and du batteur Martin Grégoire étaient visiblement différentes ici.
La rythmique sait se faire légère sur Caillebotis (pratiquer la musique instrumentale favorise les titres inattendus) avant de montrer toute sa science du break. Mais elle peut devenir pesante aussi, développant sur Opal Sequences un climat plus sombre. Ils gardent leur propension électronique sur Shiitake, dont les textures font un morceau plus en apesanteur. On aura au passage apprécié les gimmicks denses et vraiment réussis sur Reflet (sommet de l’album ?) ou ce presqu’imperceptible contrepoint sur Ellipse.
Cet album reste plutôt concis, ce qui enlève toute velléité de matière grasse ou de digression involontaire. On se concentre donc sur l’essentiel, même si l’attention peut s’échapper à l’occasion (Auburn). A ce stade, un album de Glass Museum ne surprend plus, leur style nous est connu et ils y restent fidèles, sachant qu’il y a bien des façons de le moduler. Plutôt que se lancer dans une course aux armements, leur virage vers (encore) plus d’électronique se fait de façon subtile et convaincante.
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