mercredi 18 mai 2022, par
Parfois il faut faire un pas de côté, prendre un peu de recul pour que les choses apparaissent sur un jour nouveau. Certes, le temps avait manqué pour vous parler de Once qui marquait la rencontre entre le chanteur australien installé en Bretagne et le musicien et producteur français Le Superhomard (Christophe Vaillant pour l’état civil), mais l’album avait plu, récoltant un beau succès critique.
Et puis on écoute Dewaere dont il est aussi le chanteur et on se dit que ce mélange de crooner et de rock plus sale fonctionne vraiment. Pour cet EP, musicalement rien n’a vraiment changé par rapport à Once, juste notre regard.
Ce côté orchestral est toujours là. C’est un crooner donc, mais avec ce qu’il faut de fêlure, d’imperfection pour qu’on ait envie de le suivre. Tout est au premier degré, la finition est impressionnante mais comme chez Get Well Soon, Pulp ou The Divine Comedy, il y a ce petit décalage qui emporte la sympathie.
La modernité vient de cette relecture, pas de l’inspiration qui vient clairement d’une certaine pop de chambre anglaise des sixties, celle qui fournit déjà le matériau de projets comme les Last Shadow Puppets (plus brillant, nous sommes d’accord). La délicatesse ne devient jamais sirupeuse et on sent que l’imperfection du chant aide étrangement, ajoutant un certain ’grain’. On n’avait pas attendu cet EP pour apprécier le duo mais un petit détour défouloir nous l’a rendu plus proche et maintenant, on ne lâche plus cette brillance un rien surannée au charme certain. On ne va pas mentir non plus, la longueur de cet EP rend le propose plus resserré et aide à l’apprécier.
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