lundi 13 juin 2022, par
Un peu plus d’un an après Falling Off The Apex, voici déjà La Jungle. Initialement prévu à la fin de l’an passé, il puise comme beaucoup de sorties récentes sa composition pendant la pandémie. Les artistes qui ne tournent pas produisent, c’est assez logique. Ce qui est logique aussi, c’est que cet album se place dans la lignée des précédents.
Ils se définissent comme kraut/noise et on peut dire que pour imparfaite qu’elle soit, cette étiquette permet de se faire une idée. Ils s’appuient sur une répétition comme tribale (Another Look To The Woman In The Loom ) et c’est là qu’ils donnent leur meilleur. Couleur Calcium nous met dans le même état de relâchement que le premier Foals et ses prestations survitaminées. Ce qui est visé c’est la transe et on peut dire qu’ils y arrivent sur Rivari. Cette fausse lourdeur qu’on avait déjà aimé chez Liars se retrouve sur De Verna. On sent dans Hollow Love que peut partir à tout moment. C’est l’effet magique de la tension qui n’a même pas besoin de puissance pour s’exprimer.
Mais de puissance il est aussi question parce qu’ils se font parfois vraiment furieux (No Eyes) et on aime ce déferlement qui ne perd jamais la ligne mélodique ni même un certain charme psyché. On termine par une longue plage plus apaisée, comme pour faire retomber la température. On avait eu droit à ce genre de sas de décompression sur l’album précédent. Rémy Venant et Mathieu Flasse gardent donc leur force d’impact intacte et on ne se lasse pas de cette luxuriante jungle.
C’est un chant doux et du piano qu’on entend sur le beau Mater qui lance cet album. Puis les choeurs évoquent plus le classique contemporain. Ce premier brillant morceau fait plus que planter le décor, il anticipe la diversité de ce qu’on entendra sur le sixième album de la musicienne Belge Valérie Leclerc.
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