mercredi 29 juin 2022, par
Depuis un certain temps, chaque sortie de Foals suscite un peu de curiosité et on se promet de passer notre tour si ça ne nous inspire pas. Et depuis longtemps, on n’est plus séduits mais toujours assez pour formuler un avis. On avait quitté la formation anglaise sur un double album qui étrangement ne lançait pas les idées nouvelles que le format laissait espérer.
Jamais désagréable, toujours bien propre sur soi et bien exécutée, la musique de Foals manque de plus en plus de personnalité. Ils semblent avoir fait la paix avec leurs ambitions, sachant que le succès ne les a jamais quittés. Ils assurent donc le minimum pour rester dans les radars, ne jamais trop se compromettre non plus (ce n’est tout de même pas Coldplay). Il faut dire qu’ils savent maintenir un peu d’ampleur, un certain espace amené notamment par des périodes de calme relatif. Leur sens du groove est là aussi (2001), et même quand c’est mollasson (Crest of The Wave) ce n’est pas désagréable. La voix est plus effacée que jamais, si c’est un marqueur de reconnaissance, ce n’est jamais un point d’attraction chez eux.
Cette tendance plus directe réclame sans doute un peu de fièvre, celle du premier album ou de The Rapture (ils ont même les cowbells) ou la folie douce de !!! Ce petit supplément arrive tout de même quoique de façon sporadique. On entend quelques moments d’euphorie comme ce roulement irrésistible sur The Sound. C’est une musique plus positive et aérée et qui a besoin de cette exultation (plus rare) pour fonctionner à plein. Il y a aussi de la tension sur Wild Green. Ce sont des relents de leurs anciennes façons, qui donnent un peu de regret, un minimum d’espoir pour le futur, quand on écoutera quand même un prochain album sans succomber ni pouvoir complétement détester non plus.
On sait que Foals est en pilotage automatique depuis quelques temps. Ce qui n’empêche pas leurs albums d’être agréables à défaut de marquer. On n’a pas encore décidé si on le déplore ou si on les admire pour
ça. On se décidera peut-être à l’écoute du prochain album. Ou pas.
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