lundi 3 octobre 2022, par
Peut-être que c’est nous. Peut-être que c’est eux. Toujours est-il que des groupes qui nous ont enflammés à leurs débuts sortent sans coup férir de nos radars pour n’y plus revenir. Bloc Party, Foals, Franz Ferdinand, Archive, ils sont nombreux à être arrivés et repartis. En 19 ans de critiques, c’est sans doute logique. Editors faisait partie du contingent, on avait d’ailleurs conclu la critique du quatrième album par un au-revoir qui semblait définitif.
C’est le nom et la pochette qui nous ont alertés. En effet, si la mue d’Editors ne nous avait pas convaincus, ils avaient au passage livré avec Papillon leur morceau le plus percutant. Leur son froid inspiré du post-punk s’y prêtait bien évidemment. Comme un cocktail passe de buvable à revigorant par la grâce d’un ingrédient bien choisi, la pêche revenue relance leur discographie et notre envie.
Le gros son est toujours là, c’est logique. Avec Heart Attack et Picturesque, le début est plutôt engageant. Les riffs sont emballés, les sons restent cold. Ce qui est manifeste, c’est que ce retour en forme ne passe pas par un retour au genre des débuts, bien plus post-punk que ce qu’on entend ici. Ils ne visent donc pas les fans de la première heure. On ne retrouve pas non plus leur ampleur plus pompière utilisée par la suite. On ne retrouve finalement que peu ce qui a pu faire le sel des Editors pour les uns ou les autres.
Ils essaient donc autre hose Kiss tente et réussit à retrouver le spectaculaire du Depeche Mode de la période ‘conquête des stades’ documentée par 101. Oui, c’est plus qu’efficace et EBM plus martiale sur Strawberry Lemonade contient des sons qui ne dépareraient pas un vieux New Order. On ne va pas survendre la chose non plus, on note aussi une certaine répétition au sein même des morceaux. Il faut dire qu’ils dépassent presque systématiquement les 5 minutes, ce qui est beaucoup pour ce qu’ils ont à proposer. Et puis on sent clairement le passage en force systématique.
Pour se lancer dans un genre énergique, il faut le faire sans retenue et Editors l’a bien compris. Il est sans doute un peu tôt pour décider si cette ingestion de vitamines est une compensation d’un manque d’idées ou une façon de se relancer mais cette petite dose nous a au moins permis de les réécouter.
The Veils est ancré à l’histoire de ce site puisqu’à peu de choses près ils avaient constitué un de nos premiers coups de cœur, en 2004. On avait évidemment suivi toute leur discographie, noté qu’ils étaient absents depuis un petit temps mais il faut être honnête, on avait un peu oublié l’album solo de Finn Andrews. En une heure et quinze morceaux, un des albums de l’année fait le tour du propriétaire et des (...)
Parfois, il est très facile de cerner une personnalité par un seul de ses traits. Ainsi, on ne peut éviter de penser ‘c’est le batteur de Radiohead’ quand on pense à Philip Selway. En marge donc des albums d’un des groupes les plus passionnants qui soient, il sort dans une assourdissante discrétion des albums vraiment plaisants. On s’était déjà fait l’écho du délicat et attachant Familial et de l’EP qui (...)
Depuis un certain temps, chaque sortie de Foals suscite un peu de curiosité et on se promet de passer notre tour si ça ne nous inspire pas. Et depuis longtemps, on n’est plus séduits mais toujours assez pour formuler un avis. On avait quitté la formation anglaise sur un double album qui étrangement ne lançait pas les idées nouvelles que le format laissait espérer.
Jamais désagréable, toujours bien (...)
Sans vouloir manquer de respect aux autres membres de Radiohead, lesquels sortent même sous leur nom des albums charmants, Thom Yorke et Johnny Greenwood sont tout de même au cœur du processus artistique de la formation d’Oxford. Un artiste qui tente le solo, c’est dans l’ordre des choses. D’ailleurs, Yorke produit de très convaincants albums solo quand Greenwood connait un vrai succès avec ses (...)