mercredi 12 octobre 2022, par
Si la Pologne ne nous évoquait pas nécessairement de frissons musicaux, la découverte d’Izzy and The Black Trees avait changé la donne. On avait en effet décelé sur le premier album le haut patronage de Patti Smith ou PJ Harvey et on avait tout de suite apprécié. Ce second album ne fait que confirmer les belles dispositions, avec un virage vers une tension post-punk qui ne pourra pas déplaire, au détriment de tendances plus psyché/stoner sont moins prégnantes ici même si elles ne sont pas reniées comme le confirme Visions.
Ce qu’on aime toujours, c’est que c’est solide et puissant sans devoir être trop bruyant. Et puis il y a le charisme indéniable de la voix d’Izabela "Izzy" Rekowska, qui peut déclamer ou éructer ou toutes les nuances entre les deux. Dans le timbre, il n’est pas interdit de penser à The Long Blondes.
Et ils frappent fort donc dès I Cannot Breathe qui entraine le plus lancinant Liberate qui distille sa tension comme un post-punk incandescent. Cette maitrise de l’énergie est une qualité primordiale de la formation. Oui, ça peut être furieux comme sur le très court et frappant Candy ou jouer des contrastes comme sur National Tragedy et la voix suit les circonvolutions ou encore livre une belle densité de la fin de Love’s In Crisis. Les sons de guitare sont maintenant plus cold (Petty Crimes) et ça leur va très bien au teint.
On devine que leur énergie puise sa source dans le virage conservateur de leur pays. Break Into My Body laisse planer peu de doutes. Ça y est, on a un groupe rock polonais préféré, c’est un snobisme comme un autre. On l’a déjà dit, le rock n’est plus vraiment le genre qu’on écoute le plus. Mais de même que ceux qui mangent moins de viande veulent en manger de la meilleure, ceci est du premier choix.
Le hasard fait qu’on a dans la pile plus de disques furieux que d’habitude. Ou alors c’est un contexte musical dont on ne perçoit que des bribes. Ce qu’on aime aussi, c’est qu’il y toujours sur ces albums ces moments ou la tension ne passe plus par une certaine violence. Et pour cet album qui voit Raphaële Germser et Audrey Dechèvre entourer Lou K (Lucie Lefauconnier), ça n’a pas raté non (…)
Si on vous parle de Coilguns pour la première fois, nous avons déjà rencontré deux de ses membres, Louis Jucker et Jona Nido à travers Trounce. Mais pas de blastbeats ici, on est dans un noise hardcore plus ‘classique’, c’est à dire toujours à la lisière de notre zone de confort mais qui a de sérieux atouts à faire valoir.
Une efficacité certaine d’abord. Niveau rythmique, ça joue, (…)
Notre groupe polonais préféré est de retour et il n’a rien perdu de ses qualités. Pourquoi on apprécie tant ce groupe dans un genre (le rock à guitares) qu’on écoute finalement peu ? Sans doute la propension à exploser quand il faut et rentrer les griffes pour un effet maximal.
Et puis surtout il y a la présence vocale d’Izabela "Izzy" Rekowska, et puis cette flexibilité qui va de (…)
Si le rock en français apparaît déjà comme incongru à certains, il y a des formations qui poussent encore plus loin le curseur, s’exprimant dans des idiomes régionaux. Après le gallois de Gwenno ou le basque d’Orbel, voici l’occitan de CxK. Partant du principe que seule une infime minorité du public potentiel sera à même de comprendre le propos, on va s’attarder sur la musique.
Et cet (…)