mercredi 26 octobre 2022, par
Si Beppe Scardino, le multi-instrumentiste à la manœuvre ici est visiblement une figure courante de la scène jazz péninsulaire, ce premier album en tant que Tyto n’est vraiment jazz pour autant. Tout au plus peut-on dire que la relative complexité et densité montre un savoir-faire assez étendu. On peut en trouver des traces, notamment dans les climats tortueux de Minore.
Mais Scardino est aussi membre de C’mon Tigre qui avait déjà tenté et réussi de grands écarts et on retrouve ce bel éclectisme ici aussi. Si on est cueilli par des voix japonaises, les sons ne sont pas vraiment orientaux. On retrouve un blues minimaliste et prenant qui n’est pas sans rappeler Portisheadsur Jerks, morceau qui évolue d’une certaine hystérie vers quelque chose de plus vaporeux. Et c’est envoûtant, notamment grâce à la voix d’Adele Altro.
Les invités sont d’ailleurs nombreux et variés et apportent chacun une coloration à leur contribution. On note ainsi la guitare très libre de Gabrio Baldacci sur Minore et le sax plus brumeux de Valeria Sturba sur Yume-Chan. Mais ce ne sont que deux exemples, on note des breakbeats discrets d’Excessive Empathy et on sort les gros synthés et le vocoder sur un très efficace Underachiever alors que Mannequin développe un climat de pop étrange. Etrange objet donc que cet album qui tire dans pas mal de direction mais en visant juste à chaque fois.
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