vendredi 9 décembre 2022, par
D’accord, un premier EP qui plait, c’est un bon début mais confirmer avec un bon premier album, c’est l’étape cruciale d’une carrière. Donc Sïan Able (anagramme de son vrai nom Anaïs Elba) passe la vitesse supérieure et son talent ne se dilue pas dans la taille d’un album.
On l’a déjà dit, les styles plus soul ne sont pas nécessairement ceux qu’on goûte le plus. Pourtant on l’avait tout de suite adoptée, parce que sa façon de ne jamais en faire trop témoigne d’une belle assurance. Il faut dire que le son reste solide et les morceaux sont fièrement charpentés autour du piano. Quand on a cette base-là, la production vient en renfort, pas en artifice. La basse notamment augmente cette sensation d’assise. Partant de là, les thèmes peuvent aborder la fragilité la tête haute.
Et l’album passe d’un coup d’un seul, entre Nothern Lights en morceau qui confirme les bonnes dispositions et The Ones Who Don’t Sleep pourrait préfigurer ce que serait un virage r’n’b de Soap & Skin, on retrouve de très belles mélodies (Back To The Sun) et de vrais morceaux pop (It Wasnt Your Fault). Signe sans doute de confiance, elle se lance en passe au français aussi. Sobre est une chanson sur l’alcool qui frappe fort et juste, Amour Sec montre fièrement ses belles harmonies vocales (Amour Sec) et elle invite un rappeur sur Osmose. Le tout sans faire dévier le cap d’un iota. Un album réussi donc ? J’espère que c’est clair arrivé à ce point de l’article.
On l’a dit, on connait remarquablement peu d’artistes pour les plus de 2000 critiques écrites ici. Pourtant quelques camaraderies virtuelles ont pu se développer. A force de commenter les albums de The Imaginary Suitcase, j’ai même eu droit à une écoute préliminaire de cet album. Ceci est juste une petite mise au point au cas où vous viendrez fort légitimement douter de mon objectivité en la (…)
Noyé dans un flot continu de sorties et d’envois, on a sans doute du mal à évaluer l’effort insensé requis pour sortir un album. Si on a attendu entre les EP et cette collection plus complète qui sort chez La Couveuse, le temps a fait son œuvre et visiblement poli le propos de la Belge Clemix. Ce qui marchait par surgissements s’est mué en style, avec un album paradoxalement plus constant que (…)
On avait parlé d’un premier album sensible du jeune artiste belge Auguste Lécrivain. Si vous avez écouté (c’est bien), sachez que l’évolution est manifeste. Exit la chanson française ‘canal historique’, exit les tentations bossa, voici le temps d’un groove plus en phase avec son époque. Plus qu’un ravalement de façade, on peut parler de reconstruction, mais avec les matériaux d’origine. Un (…)
A l’époque d’un premier album aux teintes folk en anglais qui nous avait beaucoup plu, quelques morceaux sortis discrètement (ou pas officiellement) avaient ouvert la voie vers la langue maternelle de la jeune Bruxelloise. On en avait brièvement parléd’ailleurs, manifestant une curiosité certaine. Le résultat est maintenant là, et on peut déjà dire qu’il plait aussi.
Comme souvent, le (…)