mercredi 15 février 2023, par
Si on ne reçoit qu’avec parcimonie des nouvelles musicales de Pologne, force est de constater que celles qui nous parviennent sont toujours au minimum dignes d’intérêt (The Bullseyes, Izzy and the Black Trees) et on ajoute You.Guru a la liste.
Ce que propose le trio n’est vraiment du post-rock, mais un rock instrumental enlevé, pulsé. Un genre de math-rock qui serait allé se promener ou du Holy Fuck sans l’hystérie. Tant qu’on en est à citer des groupes obscurs, la part belle qu’ils laissent aux claviers les placent aussi dans le sillage de Glass Museum ou Lymbyc Systym.
Les morceaux peuvent prendre lentement leur envol, basse et arpèges en avant (Quick Feeling). Mais c’est surtout quand ils sortent de cette linéarité et ajoutent de la densité qu’ils sont le plus passionnants (Sunny Spot in the Black Hole). Ou alors quand ils osent le psychédélisme sur Wild Telescope. Cet album enregistré en trois jours dans des conditions de live permet à la formation polonaise de garder tout son jus en tous cas.
On avait déjà confessé un goût prononcé pour ceux qui abordent la chanson française avec des envies résolument indé. Dans ce contingent, Volin nous avait beaucoup plu et on retrouve son leader Colin Vincent avec plaisir sur ce nouveau projet. Si on retrouve la même propension à garder des textes en français sur des musiques plus aventureuses, le style a un peu changé.
Accompagné de Maxime Rouayroux, (...)
Il y a belle lurette qu’on célèbre des artistes provenant de la confédération helvétique. De Bitter Moon à Ventura en passant par Gina Eté, Odd Beholder ou Fai Baba, il y a clairement de quoi faire. La liste est longue et compte maintenant un nouveau non à retenir.
Quand on pratique un style électronique, il faut soit être fort subtil ou s’arranger pour que ça claque. C’est clairement la seconde option (...)
On vous avait dit en son temps à quel point on appréciait l’electro un peu vintage du duo suisse Bitter Moon. On dirait que le duo After 5:08 (Aloys Christinat et Matthew Franklin) qui les accompagne est dans un mood plus ambient. La répartition des rôles n’est pas précisée mais on se doute que les plages plus apaisées (on peut même y entendre des bruits d’eau) leur sont attribuables.
La voix de Réka (...)
Si Beppe Scardino, le multi-instrumentiste à la manœuvre ici est visiblement une figure courante de la scène jazz péninsulaire, ce premier album en tant que Tyto n’est vraiment jazz pour autant. Tout au plus peut-on dire que la relative complexité et densité montre un savoir-faire assez étendu. On peut en trouver des traces, notamment dans les climats tortueux de Minore.
Mais Scardino est aussi (...)
Cet imposant album d’un trio lillois nous semble familier sans que ce ne soit exactement identique à quoi que ce soit. Si on tente de retrouver son chemin, on est très vite tentés de s’y perdre pour mieux s’y fondre. Le chant très expressif dès Deer Flight, un peu comme si Patrick Wolf s’était mis au post-punk poisseux et éructait (aboyait même sur Revenge). On y secoue lentement la tête pendant que la (...)
Cet album du quatuor (dont deux membres de Chausse Trappe et de Papier Tigre) nommé d’après une funambule italienne est en fait un log morceau de 33 minutes. Cette lenteur, cette longueur sont le morceau. Il faut savoir se laisser happer, garder un peu de concentration pour que ça percole comme il faut. On entendra un long son qui monte pendant plusieurs minutes avant qu’une grosse caisse ne (...)
Anthony Laguerre et G.W. Sok sont parmi les artistes qu’on rencontre le plus en nos colonnes, ensemble (chez Filiamotsa ou Club Cactus) ou séparément, en tant qu’artiste solo, chez Piles, chez pour l’un, en tant qu’intervenant chez Oiseaux-Tempête, Unik Ubik, Baby Fire ou Coddiwomple pour l’autre. Cette fois, le batteur créatif et le vocaliste inspiré ont décidé de faire les choses ensemble du début à (...)
Quand on a appris l’existence de Monolithe Noir à l’annonce de cet album, l’oreille a tout de suite été accrochée et les témoignages live qui existent ont franchement impressionné. La lecture des titres nous renverrait plutôt chez Yann Tiersen. Le clin d’œil mis à part, ce qu’a produit le Breton récemment n’est pas si éloigné et puis la Bretagne et ses paysages sont une source d’inspiration ici. On trouve ce (...)