vendredi 31 mars 2023, par
On ne dira jamais assez la pertinence d’une discographie composée d’EP percutants entrecoupés de compilations d’inédits déroutants et tous expliqués avec verve. Les collaborations de Centredumonde s’empilent comme autant de découvertes. On vous avait dit tout le bien qu’on pensait de Claire Redor ou Garden With Lips (qui signe ici la pochette), David Jestin s’ajoute sans coup férir à la liste. La découverte de Dernier Cri vaut à elle seule le détour en tous cas (spoiler : c’est puissant). Un solitaire qui peut aussi fonctionner en équipe donc.
Retour au cas qui nous occupe donc, retour sur terre. Un samedi soir où Cabrel n’était pas là parce que si la soirée se termine sur le parking, l’ambiance est plus à la baston qu’à la séduction sur banquette arrière. La voix de cette France-là n’est pas que celle du hip-hop. On peut d’ailleurs faire le rapprochement avec ce style hégémonique puisqu’il y a aussi une combinaison d’instrus et d’un vocaliste.
Mais ceci reste du Centredumonde. On replonge pour ces suites d’accords mineurs à chaque fois. A.Chaque.Fois. Cette mélancolie sourde traduit bien la violence rentrée des textes, cet égarement plus ou moins volontaire, cette flamboyance dans la résignation. Il va nous hanter longtemps ce Plouescat, Quatre Heures du Matin, comme le lancinant Tu Dormais, Tu Veux Que Je Te Raconte. Mine de rien, par petites touches, un style se définit. La veine un peu naturaliste, celle qu’on a tant aimé chez Mendelson mais en moins cafardeux, la tension est plus palpable.
Outre la découverte de l’existence de la vodka-Get, on a un nouveau nom à ajouter à notre collection d’amis de circonstance. On saura dans six mois où les envies (et son énergie et sa motivation) de Centredumonde l’emmènent mais on sait qu’on a encore envie de le retrouver. Peut-être pas dans une boîte de nuit du Finistère Nord mais certainement dans nos oreilles.
Ah oui, dernière chose, c’est en téléchargement gratuit sur Bandcamp (c’est ici en-dessous).
Oui, les choses changent, même pour les compagnons musicaux de longue date. Et même après une dizaine d’oeuvres relatées ici, on constate ce changement dès la pochette. On passera sur le changement de police de caractère pour se concentrer sur les visages, présents pour la première fois. Et puis constater que Laurent Leemans n’est plus seul à bord, même si les autres noms ne sont pas (…)
Même si un peu de documentation est souvent fournie, c’est souvent au moment de boucler un article qu’on vérifie des faits, qu’on collecte des informations. Bref, alors que je m’apprêtais à dire que la voix du chanteur de iAROSS me faisait furieusement penser à celle de Colin Vincent entendu chez Volin et Muet, il se fait que c’est lui aussi qu’il a été guitariste de cette formation. Mais (…)
Rien n’est plus plaisant que de constater l’évolution des artistes. On avait déjà rencontré l’univers particulier de Sophie Djebel Rose, apprivoisé son ton particulier, on apprécie d’autant plus la façon dont elle élargit elle-même son univers. Moins folk, plus franchement gothique, ce second album la rapproche d’artistes comme Anna von Hausswolff dont elle ne partage pourtant pas la rage (…)
Un talent ne vaut rien s’il n’est pas utilisé. C’est peut-être ce qui pousse Garz à composer et écrire pour des spectacles, pièces de théâtre et autres documentaires. Ce sont ces morceaux, soigneusement triés qui constituent ce Sur Commande. Le résultat donne l’impression d’écouter un album varié plus qu’une compilation hétéroclite. Un excellent point, déjà.
Plus qu’un chanteur, Matthieu (…)