mercredi 19 avril 2023, par
Oui, on peut être traumatisé par un kebab. Surtout quand il y a un mec dedans et qu’il chante. C’est via quelques clips délirants qu’on a pris connaissance de cet artiste singulier et qu’on en attendait une dose supplémentaire. Evidemment, la surprise n’est plus là pour cet EP mais on sait qu’on s’installe pour longtemps.
Mêler electro et une chanson française presque traditionnelle est compliqué à réussir, sans quoi Stromae serait supportable. Il faut réussir sur les deux tableaux, certes, et puis réussir la fusion aussi. C’est le cas ici avec des instrus qui flirtent avec une house bien ficelée et sans compromis et un chant franc et direct, mis très en avant et qui roule les ’r’ parce que chanter comme dans les années ’50 c’est très 2023.
Blague à part, on a tout de suite été séduits par le ton un rien mélancolique mais jamais plaintif et un entrechoquement entre fond et forme qui fait des étincelles. Résultat, Les Accords de Lenny en chanson d’amour paradoxale et sincère c’est simplement beau alors il peut se déguiser en superman. On dépasse la gaudriole et il sait y faire pour installer une vraie émotion. Non, ce n’était pas évident avec le kebab humain. Sans doute que placer ce morceau à la fin n’est pas anodin, d’ailleurs, il faut entrer dans cet univers avant de planter l’uppercut.
Avant de vous laisser en compagnie de clips insensés qui vont forcément vous plaire, on précise que c’est une découverte du label indépendant parisien Microqlima à qui on doit L’Impératrice, Isaac Delusion ou encore Pépite. On passerait trop de temps à comprendre pourquoi on apprécie tout ça mais on doit participer à la légitime diffusion de Claude. C’est une mission qui en vaut la peine.
Normalement, on se concentre exclusivement sur l’aspect musical des choses. Même les musiques de film, série ou danse sont vues pas le simple prisme auditif. On va faire une exception ici parce qu’on l’a lu, Mes Battements d’Albin de la Simone. Et on a bien fait tant c’est un bonheur de sincérité et d’humour. Ce sont des anecdotes, un peu, des histoires courtes, des instantanés écrits et (…)
Oui, les choses changent, même pour les compagnons musicaux de longue date. Et même après une dizaine d’oeuvres relatées ici, on constate ce changement dès la pochette. On passera sur le changement de police de caractère pour se concentrer sur les visages, présents pour la première fois. Et puis constater que Laurent Leemans n’est plus seul à bord, même si les autres noms ne sont pas (…)
Même si un peu de documentation est souvent fournie, c’est souvent au moment de boucler un article qu’on vérifie des faits, qu’on collecte des informations. Bref, alors que je m’apprêtais à dire que la voix du chanteur de iAROSS me faisait furieusement penser à celle de Colin Vincent entendu chez Volin et Muet, il se fait que c’est lui aussi qu’il a été guitariste de cette formation. Mais (…)
Rien n’est plus plaisant que de constater l’évolution des artistes. On avait déjà rencontré l’univers particulier de Sophie Djebel Rose, apprivoisé son ton particulier, on apprécie d’autant plus la façon dont elle élargit elle-même son univers. Moins folk, plus franchement gothique, ce second album la rapproche d’artistes comme Anna von Hausswolff dont elle ne partage pourtant pas la rage (…)