mercredi 23 août 2006, par
Tôt ou tard est un label. Plutôt que proposer la sempiternelle compilation d’extraits d’albums, ils se sont jetés dans un jeu combinatoire pour créer des duos, trios et interpréter des morceaux existants (9) et inédits (12). Il y a donc boire et à manger (et à vomir aussi parfois).
Il est hasardeux de tirer des conclusions sur des artistes à l’écoute d’un morceau ou deux (surtout s’il s’agit de duos, voire de trios qu’ils n’ont pas écrit). Par exemple les titres chantés par Delerm sont bien en deçà de ses compositions personnelles (Les bancs un peu mièvres même si très frais). Jeanne Cherhal, comme on le verra, s’en sort toujours bien. A l’inverse Les Fabulous trobadors participent à deux morceaux à la limite de l’irritant. Terminons ce qui énerve par le peu ragoûtant Le bouton, les chansons qui reposent tellement sur rien que ça se dégonfle (L’espace) ou s’appuyant sur une des deux voix à la limite du supportable (Da Silva). Dans le même ordre d’idées, il faut être exercé pour distinguer Bastien Lallemant, Albin de La Simone ou Mathieu Boogaerts.
Impossible de commenter les 21 titres. Je vais donc maintenant me concentrer sur ce qui est plaisant. Joli exercice de positivisme qui me sera profitable.
Les choses sérieuses commencent par Tout le monde se sert dans mon assiette dans laquelle Frank Monnet côtoie Jeanne Cherhal presque toujours impeccable même si le duo avec Jacques Higelin (La rousse au chocolat qui est une des anciennes chansons de ce dernier) est légèrement en retrait par rapport à leur collaboration sur Je voudrais dormir sur le premier album de Jeanne Cherhal.
Appréciable aussi est l’humour au troisième degré de Na na na (deux na de moins que les Kaizer chiefs cependant) fait mouche sous forme d’interview entre Mathieu Boogaerts et Vincent Delerm.
Un des morceaux les plus réussis est pour moi le dialogue entre Jeanne Cherhal et Thomas Fersen sur La barmaid. Joli aussi Luna petite chose délicate à la jolie mélodie (morceau écrit par les Têtes Raides avec encore Jeanne Cherhal qui est décidément de tous les bons coups), Demain demain de Mathieu Bogaerts avec l’auteur et JP Nataf (pour rappel, ancien chanteur des regrettables Innocents), la belle voix de Françoiz Breut (La confession).
Osons le dire : le timbre de voix de Dirk Arnegarn m’a fait songer à Carlos en plus affecté. Ceci ne retire rien aux qualités du bonhomme. Ce titre (Les aspres) est d’ailleurs réussi.
Après une écoute, vous aurez trouvé ce qui vous insupporte et il restera une jolie compilation bien variée. Le but était de faire découvrir et à cet égard c’est plutôt réussi puisque par exemple ça me donne envie d’enfin mieux connaitre Thomas Fersen. (M.)
PS : Très mauvaise idée finalement, Thomas Fersen. J’aurai essayé.
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