vendredi 29 septembre 2023, par
The XX, c’était un petit miracle d’équilibre. Les exercices solo de ses trois membres le confirment, c’était simplement une conjonction de surdoués. Voici donc le premier album de Romy, chanteuse et guitariste de la formation et on retrouve sa voix impeccablement mise en évidence. On en vient à penser que c’est la voix elle-même qui a les qualités requises
On a toujours avoué notre attachement à cette mélancolie du dancefloor mais c’est tellement difficile de réussir cet équilibre sans qu’il ne débouche sur une intensité faible ou de la démonstration de diva vocale. Ces pièges sont allègrement évités ici. Si la base est un peu house, elle avoue un penchant pour la dance des années 90 et 2000 qu’on retrouve aussi ici. Sur Did I c’est même assez frontal comme référence mais même quand les bpm montent, les grosses basses ne sont pas convoquées. Tant qu’on est à évoquer des références plus lointaines, la ressemblance avec certains moments d’Everything But The Girl n’est pas du tout fortuite.
Il faut dire que la production est assez prestigieuse, entre Stuart Price et Fred Again sur l’irrésistible Strong, il y a aussi la prometteuse Avalon Emerson ou la légende Brian Eno. Jamie XX est présent sur l’euphorique Enjoy Your Life qui utilise un sample de Beverly Glenn-Copeland. L’autre temps fort de l’album est proposé d’emblée avec un Loveher qui décolle immédiatement. Si le reste n’est pas aussi frappant, elle a le bon goût de varier les plaisirs sans jamais se tromper, passant de la house baléarique de The Sea au piano disco de She’s On My Mind en passanrt par le beau gimmick pointilliste de Weightless. Après les réussites de Jamie XX et Oliver Sims, Romy Madley Croft confirme elle aussi que seule ou en bande, il faudra compter sur elle.
On avait déjà croisé le chemin de Sébastien Guérive, apprécié cette sculpture sur son qui dégage une majesté certaine mais sans grandiloquence. Cet album ne fait que confirmer et appuyer cette impression.
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