mercredi 8 novembre 2023, par
En haut de la liste des critiques fastidieuses, il y a les compilations d’hommages. Disparates dans leurs intervenants et hétérogènes dans les résultats, ils sont aussi sympathiques à picorer que compliqué à résumer. Sur le papier pourtant, il y a beaucoup de raisons de se coltiner celui-ci. Come des participants chers à nos cœurs et un répertoire pas trop usé qui a ses perles qui ont souvent eu le malheur de prendre les années ‘80 en pleine poire.
A la lecture des participants, Calogero semblait un étrange. C’est à lui qu’échoit le morceau le plus emblématique et c’est une aussi mauvaise idée que ça n’en a l’air. A l’opposé, des valeurs sûres pour nous arrivent vraiment à emmener les morceaux dans leur univers à eux, à tel point qu’on pourrait rencontrer ces morceaux sur les albums de Jeanne Cherhal (Basket Ball), Vincent Delerm (Les Filles De L’Aurore), Albin de la Simone (Oh J’Cours Tout Seul) ou Florent Marchet (Nicolas). Ils sont tous pianistes et ont visiblement une haute estime de ce qu’ils reprennent.
Ces artistes ont souvent revendiqué l’influence de Véronique Sanson qui se présente ici comme marraine et elle tient son rang même si elle reste proche de l’original de Fier et Fou de Vous. Ceux qui ne sont pas pianistes reçoivent logiquement du renfort. Eddy de Pretto et Sofiane Pamart s’en sortent mieux que bien et ils ont d’autant de mérite qu’ils s’attaquent au grotesque Rock’n’dollars.
Quand Zaho de Sagazan s’attaque à Vienne, le résultat sonne comme un morceau de Barbara qu’on ne connaitrait pas. Et c’est exactement ça en fait, il s’agit vraiment d’un morceau de Barbara que Sheller avait repris. C’est évidemment bien moins moderne que ce qu’on entend sur son excellent album. Dans ceux qui n’ont pas encore été présents en nos colonnes, on a remarqué Alex Beaupain (Un Endroit Pour Vivre).
Beaucoup se lancent dans du piano-voix bien évidemment, il n’y a pas de tentative sacrilège, tant mieux ou tant pis. C’est la première option en ce qui nous concerne. C’est carrément du piano tout seul pour Yvan Cassar qu’on a connu moins sobre (musicalement hein, on ne le connait pas si bien que ça...). La discographie de William Sheller constitue donc un excellent matériau, une excellente base pour cet hommage de style qui se révèle un plaisir à picorer.
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