lundi 22 janvier 2024, par
La chanson française est toujours plus riche qu’on ne le pense. 2023 nous avait fait rencontrer des chanteuses comme Auren ou Buridane, 2024 vient déjà avec Bertille et on peut dire que ce genre de découverte est un des plaisirs invariables de ce site.
Elle se place d’ailleurs dans le sillage des précitées par sa faculté à mêler langue française et façon pop. Après les belles cordes de l’introduction, on se trouve face à beaucoup de raisons de s’enthousiasmer comme le joli Dans Tes Yeux. Son style fonctionne à plein sur la mélancolie ample et synthétique de Retienne ou quand La Fuite prend son envol. C’est ce morceau qui nous avait donné envie d’en savoir plus. Les séquences plus électroniques sont souvent les plus réussies ici comme sur Azur à l’Ombre.
On pourra mégoter sur quelques détails moins en ligne avec l’étroitesse de nos vues. Si on goûte un peu moins l’autotune sur Boussole, ce petit parti-pris montre que tellement de voies sont possibles et que pour que ça clique vraiment il faut un alignement des planètes rare sauf à avoir une largeur dans les goûts supérieure à la nôtre (ce qu’on vous souhaite après tout). Fort heureusement, cette heureuse conjonction se retrouve dans la majorité de ce qu’on entend sur ce Distance. D’ailleurs, on se rend compte que les distances, entre sa belle voix et les morceaux est bien calibrée.
La reprise de Brassens est digne et un peu aventureuse mais montre que ces morceaux sont difficilement transposables hors de l’univers très particulier de leur auteur. Il y a plusieurs pistes tracées par ce premier album. Si logiquement on a plus d’affinités avec certaines, l’amplitude de Bertille est une des premières découvertes de 2024.
Après un EP prometteuret un album remarqué, Muet prend l’air. Comme Kwoonou Andrew Bird, ils ont choisi de sortir du studio pour enregistrer un nouvel EP. Pas de révolution en vue pour Colin Vincent (Volin) et Maxime Rouayroux, le spectre de Thom Yorke plane toujours sur cette formation. Il y a des comparaisons plus infâmantes convenons-en. Le chant particulier et les sons travaillés (…)
Clara Luciani fait de la variété. C’est une simple assertion qu’il est nécessaire de rappeler. Parce qu’on parle d’un des cadors du genre, voire de la reine incontestée en francophonie. C’est le prisme au travers duquel il conviendra d’apprécier son troisième album. Si son passé en tant que membre de La Femme ou son premier album solo la destinaient à une chanson française plus indé, elle a (…)
Si on ne craignait pas autant les poncifs, on parlerait de ‘belle proposition de chanson française’ pour le sextette emmené par Roxane Terramorsi et Nicolas Gardel. Et on serait un peu convenus, certes, mais aussi dans le vrai. Parce que ce qu’on entend sur ce premier album, on ne l’a entendu comme ça chez personne d’autre.
Ou alors pas en francophonie (il y a des morceaux en anglais ici (…)
On connait pourtant bien la discographie de Dominique A. On l’a vu en concert en salle, en plein air, en festival, tout seul, en trio, en quatuor, avec une section d’instruments à vent, délicat ou très bruyant, acoustique ou post-rock. On sait qu’il peut tout tenter et tout, Donc une relecture avec orchestre ou plus intimiste, pourquoi pas ?
La réponse cingle après quelques secondes, avec la (…)