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Louis Arlette – Chrysalide

vendredi 16 février 2024, par marc


Si on ne connait pas encore très bien Louis Arlette, on peut dire que le patrimoine a une grande place dans sa vie. Après avoir revisité le volet littéraire sur un EP de mise en musique de poésie française, les thèmes de ces morceaux vont chercher des allusions historiques. Mais le ton a changé, radicalement. Si l’EP se voulait iconoclaste et l’était peu (ce qui n’est pas un problème en soi, convenons-en), la liberté de ton montrée ici est assez bluffante.

Imaginez un stand-up à la revue des étudiants archéologues, avec des jeux de mots comme ‘Mieux vaut Ishtar que jamais’. Trop référencé, trop intello ? Même pas. Et vous savez quoi ? Ça marche, le charme opère vraiment et si on ne sait trop à quel degré c’est fait, on peut tous y trouver son compte. Notamment parce que la forme est parfaitement calibrée pour ce fond protéiforme, pour que ces allitérations puissent s’exprimer au mieux, quitte à placer une pulsation pertinente sur Sardanapale.

Quitte à explorer un filon, autant le faire à fond, c’est la base même d’une démarche artistique. Le délire très British Museum de Louis Arlette est au final très maitrisé et ce ton est on ne peut plus personnel.

    Article Ecrit par marc

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