vendredi 31 mai 2024, par
On en a connu, des noms d’animaux. Etrange à dire sans doute, mais le nom derrière lequel se cache Geoffroy Pacot correspond plutôt à la musique, fondamentalement champêtre mais dénuée de pittoresque.
Traduire un paysage en musique est sans doute une des entreprises les plus compliquées qui soient mais ce genre de post-rock bucolique y arrive, avec ce qu’il faut de field recordings et d’arpèges acoustiques. Vous savez, le genre qu’on aimait déjà il y a longtemps chez Manyfingers. Ou alors, on pense à certains pans plus lancinants et recueillis du néo-folk (certains Current 93 ou Sol Invictus par exemple).
Les nappes d’orgue ajoutent de la profondeur. C’est un album qu’il faut appréhender comme une progression. Plus on avance, plus on s’enfonce dans la forêt, plus c’est sombre, plus c’est drone et hanté. Mais Triste, Mais En Tout Temps Joyeux (qui comporte même du chant) comporte un retour à la lumière, le retour au calme. C’est sans doute un poncif de considérer un album comme un voyage mais c’est vraiment comme ça que c’est articulé.
Etrangement, si une humeur plus placide aidera, c’est un album qui ouvre les bras à chaque fois qu’on frappe à la porte. Et on aura tout intérêt à se lancer dans cette balade solitaire pas si tranquille que ça.
C’est un chant doux et du piano qu’on entend sur le beau Mater qui lance cet album. Puis les choeurs évoquent plus le classique contemporain. Ce premier brillant morceau fait plus que planter le décor, il anticipe la diversité de ce qu’on entendra sur le sixième album de la musicienne Belge Valérie Leclerc.
Si les références littérales sont rares, on peut néanmoins la situer dans un (…)
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Il y a des albums qu’on détaille, dont on analyse chaque parcelle. Et puis il y a ceux qui se conçoivent dans leur globalité tant leur style est transparent. Ce huitième album de Stranded Horse appartient à ces derniers tant il est cohérent de la première à la dernière note de kora.
Si le style vous est familier, sachez que rien ne change vraiment ici, et c’est tant mieux tant cet univers (…)
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