lundi 1er juillet 2024, par
Les chanteurs français folk-rock qui s’expriment en anglais sont légion et nous ont déjà valu quelques bons moments. On ajoutera donc le Breton Louis Durdek à une prestigieuse lignée qui comprend aussi des artistes comme The Wooden Wolf, JJH Potter ou Gabriiel.
Il est très compliqué de se singulariser stylistiquement sauf à quitter le genre, c’est donc la solidité des compositions et de l’interprétation qui priment. Bonne nouvelle, Louis assure là-dedans. Et puis il y a une certaine limpidité dans l’enregistrement, un manque total d’esbrouffe qui rafraîchit. C’est le plaisir de partager des bons morceaux qui prime, pas l’envie de sonner comme américain.
All of our Wild Destination est un morceau d’une sobriété exemplaire. Il n’est pas nécessaire d’en faire plus quand les fondamentaux sont là. Mais si le ton est volontiers acoustique, elle ne se limite pas à ça. Les incursions gospel de Holy Waters sont impeccables, tout comme l’ampleur de My Heart Grows a Tree. Et il se permet même d’injecter un peu de groove sur Roar of Sorrow ou The Long Way qui rappelle le charme de certains Fink. Il y a donc beaucoup de choses à aimer sur cet album au charme certain et direct.
On apprécie toujours le retour d’un ami de longue date, surtout s’il reste empreint d’une grande beauté. Comme on l’avait signalé à la sortie du précédent Years in Marble, il s’éloigne d’influences comme Nick Drake (avec un picking virtuose) pour favoriser un mid-tempo qui coule de source comme South, Brother qui relate ses retrouvailles avec son frère qui vit en Espagne. La finesse d’écriture (…)
On l’a dit, on connait remarquablement peu d’artistes pour les plus de 2000 critiques écrites ici. Pourtant quelques camaraderies virtuelles ont pu se développer. A force de commenter les albums de The Imaginary Suitcase, j’ai même eu droit à une écoute préliminaire de cet album. Ceci est juste une petite mise au point au cas où vous viendrez fort légitimement douter de mon objectivité en la (…)
Conor Oberst a aquis très tôt un statut culte, le genre dont il est compliqué de se dépêtrer. Lui qui se surprend ici à avoir vécu jusque 45 ans (il y est presque...) nous gratifie avec ses compagnons de route Mike Mogis et Nate Walcott d’un album qui suinte l’envie.
Cette envie se retrouve notamment dans la mélodie très dylanienne d’El Capitan. On peut retrouver quelques préoccupations du (…)
Un écueil fréquent auquel se frottent les artistes à forte personnalité est la répétition. Quand on a un son bien défini, un univers particulier, les variations sont parfois trop subtiles pour être remarquées ou remarquables. Si vous avez écouté deux albums de Stereolab vous savez de quoi on veut parler. Si on identifie un morceau de Fink assez vite, il y a malgré tout suffisamment d’amplitude (…)