lundi 8 juillet 2024, par
A l’époque d’un premier album aux teintes folk en anglais qui nous avait beaucoup plu, quelques morceaux sortis discrètement (ou pas officiellement) avaient ouvert la voie vers la langue maternelle de la jeune Bruxelloise. On en avait brièvement parléd’ailleurs, manifestant une curiosité certaine. Le résultat est maintenant là, et on peut déjà dire qu’il plait aussi.
Comme souvent, le changement de langue n’est pas anecdotique et impose presque obligatoirement une adaptation du style. Une adaptation de l’auditeur, aussi, même si on s’est vite retrouvés happés. Cette sortie discrète (le site ne le mentionne même pas au moment de publier) vaut en effet le déplacement.
La voix était le principal point d’attraction et ça ne change pas ici. Elle reste attachante et ce ton d’oiseau tombé du nid peut rendre Ton Nom un brin poignant. Evidemment, la petite couche d’autotune sur Brûle apporte une touche d’actualité au détriment de l’émotion pure.
Mais il faut aussi d’autres arguments pour se distinguer. Et ils sont là, notamment du côté de la mise en son. Brûle déjà mentionné a une densité qui fait plaisir. Tout comme la fin de Cœur ou de la plage titulaire qui virent vers une pop synthétique qui lui va bien au teint d’une façon surprenante.
Et enfin, il y a cette sincérité inoxydable derrière ces morceaux qui suintent le vécu, les expériences qu’on arrache à la vie, la solitude des corps et des cœurs. Bref, premier virage impeccablement négocié par Asia.
En matière de reprises, ce qui importe souvent plus que le matériel repris, c’est la façon de reprendre, le regard posé sur l’œuvre. Le matériau de base est une collection de morceaux très anciens, collectés au XXème siècle par des Alan Lomax hexagonaux. Ils décrivent par la bande la condition féminine rurale de leur époque et sont non seulement des témoignages précieux, mais ont été choisis (…)
La veille musicale est un engagement à temps plein. Une fois qu’on a aimé un.e artiste, il semble logique de suivre sa carrière. Pourtant il y a trop souvent des discontinuités. Mais il y a aussi des possibilités de se rattraper. La présence de Vincent Dupas au sein de Binidu dont l’intrigant album nous avait enchantés en était une. On apprend donc qu’il y avait eu un album en mars et (…)
La recherche de l’inouï est un des nombreux carburants de cet étrange hobby de critique musicale. Cette épithète n’est d’ailleurs pas à prendre dans l’acception de sensationnel mais de jamais entendu. Ou du moins pas comme ça. Et c’est précisément ce qu’offre cet album de Sylvain Fesson. Et c’est pourquoi on fait une exception nécessaire à l’habitude de ne critiquer que l’actualité. Parce (…)
En musique, il est courant que les mots changent de sens. ’Pop’ ne signifie plus la même chose aujourd’hui qu’il y a 50 ans. Pareil pour ’alternatif’ qui a fameusement dévissé depuis les années ’80. Dans la démarche, ce qu’on entend chez Trotski Nautique (formidable nom...) est à placer dans cette filiation, même si les guitares maladroites ne sont pas de sortie.
Sur le papier, c’est proposé (…)
l y a plusieurs expressions qui attirent immédiatement notre attention. Et big band n’en fait pas vraiment partie. Mais il faut reconnaitre que les effectifs pléthoriques sont aussi une belle façon de susciter l’ampleur. C’est précisément ce qui rend Oootoko immédiatement sympathique.
Impossible donc de valablement tenter le jeu des étiquettes. Même le terme générique de ’musique (…)
Suivre des artistes, découvrir de prometteurs EP et puis écouter leur premier album qui confirme tout le potentiel soupçonné, c’est vraiment un des plaisirs de cet étrange hobby. Et dans les EP qui nous avaient vraiment plu (et pas qu’à nous si on en juge par l’ampleur de leur tournée), le duo bruxellois se plaçait assez haut. Gaelle Souflet et Sam Huge nous reviennent donc US qu’ils ont (…)
On se doutait bien à l’écoute de l’excellent Grand Salon que l’évolution de Dan San n’était pas temporaire. En clair, ils ont un plan. Rappelons que pour les autres envies, les membres font aussi partie de formations comme The Feather, Pale Grey ou Condore. Donc, quand ils reviennent au camp de base, c’est pour se donner les moyens de converger ensemble vers un style identifiable. La mise en (…)
Parfois il faut de la flexibilité mentale pour réconcilier des concepts. D’un côté on a un nom vraiment amusant mais improbable et une goutte d’eau qui poursuit un promeneur. De l’autre une musique qui revendique à juste titre une étiquette kraut-pop.
Julie Odeurs et Pierre Lechien profitent donc de cette base solide qui permet la fantaisie par ailleurs. Laquelle peut s’exprime à travers des (…)