vendredi 9 août 2024, par
Si vous pensez que le matraquage des Jeux Olympiques de Paris n’est pas suffisant (consultez, c’est un conseil), sachez qu’il y a en marge de l’évènement sportif une Olympiade Culturelle. C’est dans ce cadre que ce Möbius Morphosis a été composé, en tant que musique du nouveau spectacle monumental créée par le chorégraphe Rachid Ouramdane . Il rassemble sur scène plus de 100 artistes issus du collectif d’acrobates, du Ballet de l’Opéra national de Lyon et de la Maîtrise de Radio France pour donner corps aux murmurations, ces vols spectaculaires d’oiseaux.
Notre conscience professionnelle n’ira cependant pas jusqu’à visionner de la danse, on va se contenter du volet musical de la chose. Celui qui se plongera dans les archives du site (ou utilisera la recherche, c’est en haut à gauche) trouvera une courte et peu circonstanciée critique de Talkie-Walkie d’Air (dont JB Dunckel est la moitié rappellons-le). Tout ça pour dire que ce n’est pas les artistes les plus présents sous nos radars.
Des chœurs sont le point d’attraction principal de cet album. On se rappelle certains exercices de Phillip Glass ou Atom Heart Mother de Pink Floyd, ou Eric Serra pour les plus farceurs. La musique qui tient toute seule cependant, notamment grâce à une rythmique discrète mais qui structure indéniablement. Il n’en reste pas moins que sans l’aspect visuel, cette musique est intéressante mais ne dégage pas non plus une intensité folle. Comme on dit dans les magasins de vêtements, “il faut voir mis”. Ce qu’on ne vérifiera pas du reste.
On avait déjà croisé le chemin de Sébastien Guérive, apprécié cette sculpture sur son qui dégage une majesté certaine mais sans grandiloquence. Cet album ne fait que confirmer et appuyer cette impression.
C’est le mélange d’organique et d’électronique qui est la plus grande réussite, ce qui permet à la fois de ménager l’émotion et de garantir une pulsation basse, cardiaque qui n’est pas un (…)
Il est toujours difficile exercice de commenter des musiques de film sans voir le film ou la série dont il est question. Pourtant, le compositeur japonais Akira Kosemura a toujours su nous proposer des albums qui tenaient tout seuls sans le support visuel. Et c’est une gageure parce que la base de sa musique est le piano solo.
Mais ce qui se confirme au long de ces 31 courtes pièces, c’est (…)
Même si c’est contre-intuitif parce que le post-rock est essentiellement instrumental, le style a souvent été engagé. Entre les revendications de Godpeed You ! Black Emperor et la protection de la Grande Barrière de Corail de Selfless Orchestra, les exemples abondent. Le collectif parisien Bravery in Battles est présent sur le combat environnemental comme en témoigne la copieuse musique du (…)
Il est toujours étrange de se frotter à une musique qui se présente comme une simple composante d’un projet. Dans le cas qui nous occupe, ceci est un livre audio qui se veut le prequel d’un spectacle actuellement en tournée. Si le recul et la connaissance de la pièce nous manque, l’objet peut s’appréhender seul, rassurez-vous. Parce que l’histoire est indépendante notamment.
Non, ce n’est (…)