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Séance de Rattrapage #33 - Kitty Solaris, Carole Pellmont, Sala Bestia

mercredi 25 septembre 2024, par marc


Kitty Solaris - James Bond

Entre Londres et Berlin, parmi des références inoxydables mais intatteignables (The Cure, Velvet, Sonic Youth), Kitty Solaris trouve tout de même sa voie. Laquelle passe par une pop synthétique un rien distanciée qui n’hésite pas à proposer une basse en avant sur la plage titulaire.

Pour le reste, on se surprend à évoquer The XX pour le riff de Heroes quand l’echo sur la voix peut rappeler aussi bien Ladytron ou Au Revoir Simone (Beatniks). Vous aurez même droit à une reprise de Johnny and Mary et on termine avec un clin d’oeil aux Smiths (un sample aussi utilisé sur Rubber Ring). Léger et légèrement groovy, cet album un peu cold et caressant ne peut que vous plaire.

Carole Pellmont – Belle (EP)

Si on apprécie évidemment accompagner des artistes pendant longtemps, l’émergence d’une nouvelle tête qui fait des trucs chouettes est également gratifiante. 13 minutes, c’est le temps pris ici par Carole Pellmont pour se présenter le temps d’un premier EP.

D’emblée, le ton est introspectif sans jamais être nombriliste, avec des sujets personnels qu’on n’a pas l’habitude d’entendre en pop française. La forme peut varier de la déclamation du premier morceau au plus pop sautillant Arrête. Mais la réussite véritable est entre les deux, le temps de la plage titulaire et de Libre parce que l’épaisseur du fond épouse fort bien une forme franche et directe. Sans doute que son comparse et batteur Franck Chenal n’est pas étranger à ces réussites. L’intelligence n’est pas une qualité qu’on épingle en tant que telle mais on aime aussi le propos. Bref, si vous voulez bien utiliser les treize prochaines minutes, j’ai une proposition à vous faire.

Sala Bestia - Plenty of Nothing

Du rock alernatif, noisy comme il faut, voilà ce que pratique le trio parisien Sala Bestia. On y retrouve un lointain cousinage avec des choses comme Sonic Youth pour l’amour des morceaux à méandres. Non, ce n’est pas le genre dans lequel on a le plus de références, même si on apprécie beaucoup ce qu’on entend ici.

Notamment le chant distant jamais démonstratif ou les belles prises de densité dès False Sentence. Plutôt que de la noirceur, on sent poindre une certaine mélancolie sur Several Times et l’intensité est bien là. On aime aussi le plus lancinant SY Followers In Heaven. Bref, cet album tendu est un conseil sans la moindre réserve pour les amateurs du genre et au-delà.

    Article Ecrit par marc

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