mercredi 13 novembre 2024, par
Il est des artistes qui mieux que d’autres nous ont donné des envies d’ailleurs, de champs musicaux inexplorés. Pour les amateurs de rock au sens large, des gens comme Underworld ont été des passeurs, comme New Order avait pu l’être pour des gens (encore) plus âgés que nous.
Cette émancipation auditive était aussi bien ancrée dans son époque, et s’il n’est pas incroyable de retrouver le duo formé de Karl Hyde et Rick Smith, il est par contre soufflant de les retrouver en si belle forme. Il faut dire que depuis qu’on avait relaté leur Barbara, Barbara, We Face a Shining Future, ils ont publié une impressionnante série de morceaux sous le titre générique de Drift (c’est disponible ici). Pas d’angoisse de la page blanche donc, c’est une formation au taquet qui nous revient.
D’accord Black Poppies n’est pas un morceau sudoripare mais quand on écoute un album complet d’Underworld, on sait qu’ils peuvent livrer des morceaux apaisés aussi, et on s’embarque dans 69 minutes de musique, un peu de variation est bienvenue. C’est de la musique qui peut s’envisager hors-dancefloor, ce qui est plutôt appréciable pour une audience qui sort moins (voire plus du tout).
Il faut attendre le deuxième morceau Denver Luna pour que les choses plus sérieuses commencent. Oui, c’est un peu un décalque de choses qu’on a déjà adoré, Moaner en tête, mais ça fonctionne indéniablement, la giclée d’euphorie est assez irrésistible, sans grosses ficelles qui plus est. On est venus aussi pour la transe simple de Sweet Lands Experience ou un Techn Shinkansen sur lequel on sent la patine d’un son plus ancien, ainsi un lointain écho de King of Snake.
Qu’importe un peu de redite si c’est bien fait. Et puis, surtout s’il y a de grands morceaux. Surtout en matière de musique électronique, on a pris l’habitude de se concentrer sur le meilleur et Hilo Sky est de ces moments-là. On retrouve aussi cet art subtil du chant légèrement à côté sur King of Haarlem et c’est une réussite, tout comme le plus plus sec and the colour red. Et il y a toujours un peu d’action comme le montre Gene Pool.
On ne sait pas exactement quelle part a la nostalgie dans le plaisir pris à l’écoute d’un nouvel album d’Underworld en 2024 mais les écoutes répétées prouvent qu’on ne s’est pas fait cueillir à un moment favorable. Le temps ne s’écoule visiblement pas de la même façon pour tout le monde. Tant mieux pour eux. Tant mieux pour nous.
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