vendredi 9 mai 2025, par
Dansante et hédoniste, la musique de Snapped Ankles se veut une distraction volontaire, un mécanisme de survie assumée plutôt qu’un aveuglement négation. Et c’est vraiment vital ici et maintenant. La danse comme manière de rassembler et d’évacuer. Pourquoi pas, surtout que ça n’inhibe pas l’action par ailleurs.
Surtout que sur le cinquième album de la formation londonienne n’est pas lobotomisée non plus, loin de là. Personal Responsibilities par exemple pose quelques bonnes questions. Musicalement, c’est plutôt large, avec au centre un peu de revival big beat. Il y a cette énergie presque rave avec la morgue post-punk, une vibe des années 90-2000 qui plait forcément. Dancing In Transit a cette tension en tous cas. Mais ce ne sont pas les seules choses qu’on entend peut prendre bien d’autres formes, plus robotiques (Smart World), plus psychédéliques (Closely Observed) ou faire appel à des sons plus étranges (Hagen Im Garten).
Nommer une chanson Raoul aura toujours notre sympathie, surtout s’il est aussi percussif et dansant. Vous l’aurez compris, le corps exulte mais la tête ne perd pas complètement le contrôle. On est plus proches d’un Holy Fuck que The Prodigy, vous l’aurez compris. Ce mélange purement anglais de distance et de lâcher-prise est en tout cas redoutable d’efficacité.
En matière de critique, tout est question de perception. Certes, on tente de définir le contexte, de placer une œuvre dans une époque au moment où elle se déroule (oui, c’est compliqué) mais souvent, on essaie en vain de définir nos affinités électives. Et puis si on n’arrive pas à expliquer, rien ne nous empêche de partager. Ainsi, on a adoré tout de suite ce que faisait Squid. En alliant (…)
Après l’énorme dans tous les sens du terme ...And Out The Void Came Love, le retour de The Veils a été plus rapide que prévu. Et il y a sans doute une explication à ça. En revenant, ils se sont concentrés sur un des aspects de leur style. On avait eu par le passé un album comme Time Stays, We Go qui était aussi plus uniforme dans un mid-tempo certes agréable mais pas vraiment à la hauteur de (…)
’Cette année c’est la bonne’. C’est ce qu’on s’est dit quelques fois avant d’abandonner l’espoir d’un nouvel album de The Cure. Lequel n’était même pas indispensable, on les sait toujours capables de longues tournées de longs concerts de longues chansons. Et puis l’intégrité de la bande de Robert Smith, pronant le ticket pas cher à l’heure des prix dynamiques ou privilégiant les longues intros (…)
Nous sommes en 2013. Après un premier album acclamé emmené par le tube Foundations, la star de Myspace a confirmé avec My Best Friend Is You la plupart des espoirs placés en elle et la voici en position de définitivement asseoir son statut avec un troisième album traditionnellement piégeux. Mais elle va relever le défi.
Sauf que vous savez que ça ne ça ne s’est pas passé comme ça. Larguée (…)