mercredi 14 mai 2025, par

On vous avait déjà parlé de cette formation française à l’occcasion d’un EP sympathique qui montrait de belles dispositions. On change résolument de braquet ici avec 21 titres pour 40 minutes de musique. Mais la longueur n’est pas la seule évolution, la consistance et la constance sont aussi de la partie.
Et puis il y a un concept, on peut voir cet album comme une visite de maison (forcément un peu hantée sur les bords...). Donc il y a un violoncelle mais en support, c’est de la musique pop avant tout à laquelle l’instrument ajoute un côté organique. On le sent dès l’entame de When The Wind Blows.
Pas de doute, ça fonctionne à tous les coups comme sur Bathroom Steam ou Out of The Dark. Battement binaire, violon envoûtant, c’est le genre de morceau qui encapsule un style. On apprécie spécialement le très beau violoncelle sur The Monster Inside You. On retrouve l’émotion des perles indés d’il y a quinze ans, Ra Ra Riot ou The Rural Alberta Advantage en tête et ça fait un bien fou. Il y a de belles harmonies aussi sur So Many Ghosts. Evidemment, des groupes comme Cloud Cult poussent le bouchon encore plus loin mais on approche de ces sommets-là.
Le tout est agrémenté de petites séquences instrumentales, qui peuvent être plus que des intermèdes (Attic Doors). Entre les deux, des morceaux peut-être moins percutants mais toujours réussis (Living), qui savent qu’ils n’ont pas besoin de la vitesse pour rester en vol (Lightness). Quitte à judicieusement faire appel à un peu plus de lourdeur pour appuyer Lumber Room.
Comley Pond était sympathique, les voici convaincants, sûrs d’eux et avec sous le bras les morceaux que leur style mérite. Réussir impose de jouer franco, d’étaler ses qualités et de saisir sa chance, exactement ce que le groupe français vient de réussir.
Quelques semaines après la sortie de cet album, vous en connaissez sans doute la genèse mais pour la traçabilité, rappelons qu’un soir de 2023, en concert à Atlanta, la voix de Patrick Watson l’a complétement lâché. Et pas qu’un peu, il s’est retrouvé muet du jour au lendemain avec peu d’espoir de guérison. L’idée d’un album chanté par des artistes féminines a alors germé et une fois sa voix (…)
Le nom de ce groupe polonais signifie ‘Embrasse-moi’ en esperanto et on peut dire que ce caractère direct se retrouve un peu sur cet album. Il montre en tous cas une belle agilité pour mêler des aspirations un peu froides à des envies plus brouillardeuses. Ce ne sont certes pas les premiers à tenter et réussir le crossover (on pense à The Day) mais ils apportent leur propre touche, à la fois (…)
Etrange attachement que celui qu’on a pour Destroyer. A un tel point qu’on comprend parfaitement qu’on reste un peu à l’écart. Ce nouvel album ne va sans doute convertir que peu de sceptiques, mais ceux qui ont déjà trouvé la porte d’entrée de l’univers de Dan Bejar resteront au chaud à l’intérieur.
Son style se retrouve dès le premier morceau qui claque et prend son temps à la fois. Kitsch (…)
Le truc du trio allemand Painting, c’est de l’art-rock anguleux dans la lignée de choses comme Deerhoofou Architecture in Helsinki (désolé pour les références pas neuves). Et oui, c’est un genre qu’on apprécie toujours (pas trop Deerhoof pourtant, allez comprendre) surtout quand il est défendu avec autant de verve.
Basé sur l’idée d’une AI qui prendrait ’vie’ et revendiquerait son identité, (…)