Accueil > Critiques > 2006

Razorlight - Razorlight

lundi 9 octobre 2006, par Fred

Ou comment j’ai failli me faire avoir...


Drôle d’idée que de faire un 2eme album éponyme...
Vous me répondrez que ce que tout le monde appele le White album des Beatles n’est pas leur premier. Juste.

Bon, cette critique, ça fait longtemps que je la traine.
Car comme toute album pop bien ficelé, je l’ai tout d’abord détesté, puis à la longue j’ai failli me faire avoir, la répétition et les écoutes distraites aidant, avant que le sens critique et le recul ne me sauvent.

Qu’a-t-on donc à se mettre dans les oreilles quand on écoute ce Razorlight ?

Tout d’abord, In the morning, parfait single dont le couple guitare/ basse rappelle fortement The Clash. Vient ensuite Who needs Love ? qui montre un des obscessions des groupes anglais : faire une chanson "Beatles", avec le piano, des "Love" à chaque couplet et tout, et tout.

Hold on quant à lui sonne comme une chanson 70’s - 80’s. Je sais d’ailleurs pas si c’est du au tambourin, mais ça donne envie de bouger. Un bon point.

Le 3eme single de l’album, America, poursuit dans un style pop/rock plus doux, dans un style qui rappelle Wake Me Up When September Ends de Green day. attention, ce refrain lasse après 4 écoutes, soyez prévenu.

Back to the start continue dans une mélange ska/pop-rock efficace qui rapppelle une fois de plus le début des années 80 en Angleterre avec Police et The Clash.

Et après ? Après plus rien !
Le reste est plus anodin, moins intéressant... et ne vaut probablement pas le détail.
Le nombre de titres catchy - aidé par le batage médiatique outre-Manche- est largement suffisant pour expliquer le succès du groupe en Angleterre.
Cependant, bien que cette album pioche dans la pop anglaise des 40 dernières années, il n’en devient certainement pas un indispensable, pour nous continentaux. Trop de maniérisme, d’envie de trop bien faire, rendent le tout beaucoup trop propre, trop lisse, avec trop peu de spontanéité.

Alors continuez plutôt à écouter les singles à la radio tant qu’il vous plaisent, car essayer d’en connaître plus sur Razorlight ne risquerait que de vous décevoir.

    Article Ecrit par Fred

P.-S.

Au fait, voici ce qu’en pense le magazine anglais Q :
"There are many things to cherish about this record... its length, sound, simplicity, sheer brass balls and its songs... And if making the best guitar album since "Definitely Maybe" is what’s required, then job done. 5/5",
hihihi

Répondre à cet article

  • The Veils – ...And Out of the Void Came Love

    The Veils est ancré à l’histoire de ce site puisqu’à peu de choses près ils avaient constitué un de nos premiers coups de cœur, en 2004. On avait évidemment suivi toute leur discographie, noté qu’ils étaient absents depuis un petit temps mais il faut être honnête, on avait un peu oublié l’album solo de Finn Andrews. En une heure et quinze morceaux, un des albums de l’année fait le tour du propriétaire et des (...)

  • Philip Selway – Strange Dance

    Parfois, il est très facile de cerner une personnalité par un seul de ses traits. Ainsi, on ne peut éviter de penser ‘c’est le batteur de Radiohead’ quand on pense à Philip Selway. En marge donc des albums d’un des groupes les plus passionnants qui soient, il sort dans une assourdissante discrétion des albums vraiment plaisants. On s’était déjà fait l’écho du délicat et attachant Familial et de l’EP qui (...)

  • Editors – EBM

    Peut-être que c’est nous. Peut-être que c’est eux. Toujours est-il que des groupes qui nous ont enflammés à leurs débuts sortent sans coup férir de nos radars pour n’y plus revenir. Bloc Party, Foals, Franz Ferdinand, Archive, ils sont nombreux à être arrivés et repartis. En 19 ans de critiques, c’est sans doute logique. Editors faisait partie du contingent, on avait d’ailleurs conclu la critique du (...)

  • Foals – Life Is Yours

    Depuis un certain temps, chaque sortie de Foals suscite un peu de curiosité et on se promet de passer notre tour si ça ne nous inspire pas. Et depuis longtemps, on n’est plus séduits mais toujours assez pour formuler un avis. On avait quitté la formation anglaise sur un double album qui étrangement ne lançait pas les idées nouvelles que le format laissait espérer.
    Jamais désagréable, toujours bien (...)