mercredi 27 décembre 2006, par
Deux Singles au-dessus du lot
Pour le webmaster moyen, Css évoque inmanquablement autre chose qu’un groupe de rock. Pourtant, des Brésiliens sont en train de donner un peu de glamour à ces initiales. Cansei De Ser Sexy (littéralement quelque chose comme ’Marre d’être sexy’) est composé de cinq filles et un garçon et a bénéficié d’une hype un rien surestimée. Il y avait d’ailleurs tous les ingrédients pour ça : un casting frais, des paroles arty-trashy-rigolotes et un single irrésistible. Mais ça ne suffit pas à faire un album inoubliable.
Let’s Make Love And Listen To Death From Above est la narration d’une promesse de rendez-vous hot. Musique disco festive et festivale au groove pas exactement latino mais vraiment terrible, c’était condamné au tube et c’est une des réussites de l’année. Le second single a aussi un titre kilométrique (Fuck Off Is Not The Only Thing You Have To Show) mais est plus teinté de mélancolie et de synthés années ’80. C’est également tout bon. Et à part ça ? On navigue sans danger dans les eaux d’un disco-punk balisé. Certes énergique, cette musique manque cruellement d’audace dans sa ralisation et son écriture. Les paroles restent elles parfaitement à la hauteur. De l’ironie vis-à-vis d’une certaine forme d’art moderne (Art Bitch) à d’une manière plus générale la fête et le sexe. Le tout traîté d’une façon effrontée qui ne manque pas de charme. Mais d’un point de vue musical, on est fort loin de la réussite de Love Is All, pour prendre un exemple récent d’un style proche.
L’introduction (CSS Sucks) promettait pourtant beaucoup, ayant presque la valeur d’un manifeste, tout en basses rondes et en guitares qui ne se perdent pas encore dans de vagues clichés punk. Je préfère d’ailleurs leurs moments plus dansants (Musik Is My Hot Sex) à leurs aproximations guitaristiques. Mais le tout est emballé d’une belle énergie, avec une telle envie d’en découdre qu’on ne déplore à aucun moment du cynisme. Cette franchise rend d’ailleurs les moments dansants d’autant plus accrocheurs.
Peut être que le seul problème vient du fait que la qualité des singles rend par contraste un peu faible le reste qui ne démérite pas. Précisons aussi que c’est un premier album, et à ce point de vue le potentiel est bien là. Autant ne pas le cacher, cet album m’a un peu déçu. Il comporte de véritable haut faits mais n’arrive pas à se hisser à cette hauteur sur la longueur.
Peu d’artistes se sont révélés aussi vite omniprésents que l’impeccable Fabrizio Modonese Palumbo. On a plongé dans sa collaboration avec Enrico Degani, découvert qu’on l’avait croisé chez Almagest ! puis réécoutés avec Larsen, en [collaboration avec Xiu Xiu, en tant que ( r ) ou maintenant sous son nom propre. Le tout en moins de deux ans.
L’album dont il est question aujourd’hui est une collection de (...)
On avait déjà confessé un goût prononcé pour ceux qui abordent la chanson française avec des envies résolument indé. Dans ce contingent, Volin nous avait beaucoup plu et on retrouve son leader Colin Vincent avec plaisir sur ce nouveau projet. Si on retrouve la même propension à garder des textes en français sur des musiques plus aventureuses, le style a un peu changé.
Accompagné de Maxime Rouayroux, (...)
Si on ne reçoit qu’avec parcimonie des nouvelles musicales de Pologne, force est de constater que celles qui nous parviennent sont toujours au minimum dignes d’intérêt (The Bullseyes, Izzy and the Black Trees) et on ajoute You.Guru a la liste.
Ce que propose le trio n’est vraiment du post-rock, mais un rock instrumental enlevé, pulsé. Un genre de math-rock qui serait allé se promener ou du Holy Fuck (...)
Il y a belle lurette qu’on célèbre des artistes provenant de la confédération helvétique. De Bitter Moon à Ventura en passant par Gina Eté, Odd Beholder ou Fai Baba, il y a clairement de quoi faire. La liste est longue et compte maintenant un nouveau non à retenir.
Quand on pratique un style électronique, il faut soit être fort subtil ou s’arranger pour que ça claque. C’est clairement la seconde option (...)
Il ne faudra pas beaucoup de temps pour renouer avec Ladytron, quelques secondes ont suffi pour que cette voix et son écho qui maintient un peu de mystère reviennent avec leur charriot de souvenirs (c’est comme un charriot de desserts mais plus nostalgique).
C’est leur ADN, leur marque de fabrique depuis qu’ils ont émergé avec l’electroclash. On ne s’étonnera donc pas de retrouver des sons plus (...)
Vous avez peut-être déjà entendu parler de Marie Davidson en tant que moitié du duo darkwave Essaie Pas qui nous plait beaucoup ici. Ceci est son premier album sur Ninja Tune, son quatrième en tout et s’il pourra plaire sans souci aux amateurs de la formation de base, il a suffisamment de spécificité pour s’imposer de lui-même.
Comme pour Essaie Pas, on est un peu dans la queue de comète (...)
Au plus que, au mieux que
« Here we are now at the middle. More and more, I have the feeling that we are getting nowhere. Slowly, we are getting nowhere... and that is a pleasure. » Voilà par quel soliloque DJ Shadow scinde les deux faces de son nouvel album, entre une première moitié relativement déroutante et une seconde nettement plus familière. Décidément insaisissable, Josh Davis n’a jamais (...)
Melting-pot daté
C’est rarement le cas, mais le producteur de ce premier album des Français de Rafale m’est mieux connu que les deux autres protagonistes Julien Henry et Marc Aumont. Arnaud Rebotini est en effet connu aussi bien pour son travail avec Black Strobe que pour ses œuvres solo ; j’avoue être plus familier du groupe, pas toujours d’une subtilité folle, mais qui reste amusant sur scène, où (...)