vendredi 1er juin 2007, par
Léger pour le meilleur et pour le pire
Les clichés ont décidément la vie dure. On savait déjà le Texas terre de présidents bas-du-front, de derricks et d’étendues désolées, on découvre une scène musicale variée et occasionnellement excellente. Il suffit de penser à Explosions In The Sky ou I Love You But I’ve Chosen Darkness qui sont aussi issus d’Austin. On a maintenant Voxtrot, plus fin et subtil peut-être mais aussi moins passionnant comme on va le voir.
Ce premier album après quelques EP’s qui ont suscité des commentaires flatteurs part sous des auspices on ne peut meilleurs. Introduction est léger, inspiré, monte bien comme il faut, amplifie. Kid Gloves, est presque encore meilleur et qui est ce qu’on entendra de plus rentre-dedans. Ghost part très bien aussi, la combinaison de la basse ronflante eighties, le piano entêtant, les nappes de violon synthétique, tout fonctionne. Mais quand le chant déboule il est un peu léger. C’est que pour certains titres ils semblent spécialistes de l’intro qui intéresse mais du morceau dont on décroche après 20 secondes tel ce Blood Red Blood qu’ils ont étrangement sorti en single annonciateur.
On a trop l’habitude des aspérités inhérentes à certains groupes et aux productions volontairement râpeuses pour ne pas notes l’impeccable mise en son. Les esprits plus accoutumés à la sècheresse trouveront ceci trop lisse sans doute. Voxtrot est un album qui a les défauts presque inévitables de ses qualités. Votre adhésion dépendra donc de votre goût de la légèreté. Car si c’est un album digeste, enthousiasmant par épisodes, le tout pourra se révéler trop volatil pour ceux qui aiment être émus avant tout. Un des problèmes pour cette pop à guitares, c’est qu’un beau jour les Smiths sont apparus et que l’équilibre entre subtilité et profondeur a déjà été trouvé. Rien ne ressemble au groupe de Johnny Marr et Morrissey pourtant mais on ne peut s’empêcher de penser à certains aspects de leurs suiveurs, The Isles ou Gene en tête.
Comme souvent, il s’installe une connivence au fil des écoutes, qui permet de fixer ses limites en matière de tolérances mièvre. Elle est atteinte pour moi sur Future Pt.1 et ses airs de Suede finissant mais c’est une des seules fois. En deçà de cette ligne fatidique on épinglera les réussites que sont le catchy Firecracker, Stephen et son piano, Brother In Conflict. Il y a même des intros Franz Ferninadesques (Easy). Peut-être que la solution est d’écouter cet album par doses mesurées, pour ne pas que les morceaux s’annulent mutuellement après un temps. On pourrait ainsi éviter la chute d’intérêt au fur et à mesure de l’écoute alors qu’individuellement les morceaux sont toujours bons mais déforcés par trop de tempos identiques. Par exemple Real Life Version, une balade que n’aurait pas renié Arid, est noyée dans le reste par la faute d’un rythme trop proche du reste. D’un manque d’émotion pure aussi soyons honnêtes.
L’écoute est un bon moment, jamais je n’ai zappé quoi que ce soit, mais une fois l’écoute lancée on ne décroche pas mais on ne relève rien de plus excitant que le reste. On se retrouve à la fin presque malgré soi. Qu’on voie cela comme un bien ou un mal est une question personnelle. Si vous y répondez positivement, il y a tout lieu de penser que ce premier album éponyme vous plaira. Dans le cas contraire, le choix dans est vaste. Un peu comme Essex Green (meilleur sur la longueur), on s’étonnera que ce ne soit pas un succès même s’il y a indéniablement un public pour ça. Mais il vaut mieux vendre un album avec deux titres très forts et du remplissage qu’avec une enfilade de bons titres un peu identiques. C’est triste sans doute mais c’est juste un constat.
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