mardi 2 octobre 2007, par
Elle était même pas belle, elle était même un peu conne
La partie en exergue de l’article n’est pas pour une fois une accroche en rapport direct avec le contenu de l’article ni même de l’album, mais un slogan qu’on a tant usé le sourire aux lèvres. Gageons que les plus attentifs auront complété « Et je n’ai plus la moindre idée de sa personne ». C’est que le Breton réfugié à Bruxelles a composé des chansons qui sont si inextricablement mêlées à nos existences que toute tentative d’objectivité est vouée à l’échec. C’est que ce Brest-of permet au moins de rappeler une chose : ça fait un sacré moment que Miossec est là. Et le premier titre, qui ouvre aussi le premier album sobrement (si on peut dire) intitulé Boire, est typiquement le morceau qu’on essaie d’imposer à tous et toutes, de gré ou de force.
Il n’est pas tellement courant qu’on parle de compilations ou autres best-of. C’est que relater un assemblage de titres déjà parus n’est pas exactement l’exercice le plus gratifiant. Nous allons si vous le voulez bien faire une exception pour Miossec. Etrangement, l’apposition de plusieurs morceaux, même venant d’époques et d’albums différents donne une impression d’uniformité. Il faut dire qu’on connait mieux les albums que les singles, comme pour tous les artistes qu’on apprécie.
En concert, le cabochard Brestois, c’est un peu la roulette russe. J’ai en mémoire une prestation cataclysmique à l’AB. Fort heureusement, j’avais quelques minutes auparavant découvert l’excellent Dominique A. Je ne l’ai plus revu depuis même s’il s’est confirmé que c’était un jour sans. J’en ai même la preuve formelle avec le concert qui figure sur le Dvd bonus. C’est d’ailleurs ce dernier qui est le principal motif d’achat pour tout qui est déjà familier de sa discographie.
Car il n’y a pas véritablement d’inédits, tout au plus des versions différentes. Rose par exemple est loin de mériter sa place parmi les fleurons de sa discographie. Et même en respectant la répartition par album, Désolé Pour La Poussière m’est plus cher. Donc, le choix effectué sera sujet à contestation pour ceux qui connaissent leur Miossec sur le bout des doigts. L’essentiel n’est pas là cependant et globalement, pas d’oubli notoire n’est à signaler et ce qui nous attache plus à certaines chansons qu’à d’autres est plus d’ordre biographique de toute façon. Et puis quand Je M’en Vais, La Mélancolie, 30 Ans ou Tonnerre ou Les Bières Aujourd’hui S’ouvrent Manuellement sont là, il est difficile de bouder son plaisir même si avec le recul les deux premiers albums auraient mérité une plus large représentation malgré au grâce à un côté plus rentre-dedans. Broutilles, je sais.
Certaines nouvelles versions sont de relatives déceptions. Les arrangements plus policés de La Guerre sont moins convaincants que la sécheresse originelle qui convenait mieux au propos très noir. Celle de Non, Non, Non est complètement inutile, donnant des atours qui n’ont rien à voir avec le contexte de ce cri viscéral qu’on s’est tant époumoné à hurler. Le petit violon n’y est vraiment pas à sa place. Mais comme la version originale ouvre l’album et que l’ersatz le clôture, c’est un détail. D’une manière, les nouveaux enregistrements d’anciens morceaux ne tiennent pas la comparaison. Il y en a trois, ce qui n’est pas la mer à boire non plus.
Pour ceux qui ne connaitraient l’œuvre de Miossec que par procuration, l’occasion est belle d’entendre les originaux et avoir une idée précise d’une certaine chanson française avec des vrais morceaux de personnalité dedans. Les déjà convaincus se laisseront quant à eux moins séduire par les dispensables nouvelles versions que par le Dvd bonus qui compile clips, long interview et concert complet.
Normalement, on se concentre exclusivement sur l’aspect musical des choses. Même les musiques de film, série ou danse sont vues pas le simple prisme auditif. On va faire une exception ici parce qu’on l’a lu, Mes Battements d’Albin de la Simone. Et on a bien fait tant c’est un bonheur de sincérité et d’humour. Ce sont des anecdotes, un peu, des histoires courtes, des instantanés écrits et (…)
Oui, les choses changent, même pour les compagnons musicaux de longue date. Et même après une dizaine d’oeuvres relatées ici, on constate ce changement dès la pochette. On passera sur le changement de police de caractère pour se concentrer sur les visages, présents pour la première fois. Et puis constater que Laurent Leemans n’est plus seul à bord, même si les autres noms ne sont pas (…)
Même si un peu de documentation est souvent fournie, c’est souvent au moment de boucler un article qu’on vérifie des faits, qu’on collecte des informations. Bref, alors que je m’apprêtais à dire que la voix du chanteur de iAROSS me faisait furieusement penser à celle de Colin Vincent entendu chez Volin et Muet, il se fait que c’est lui aussi qu’il a été guitariste de cette formation. Mais (…)
Rien n’est plus plaisant que de constater l’évolution des artistes. On avait déjà rencontré l’univers particulier de Sophie Djebel Rose, apprivoisé son ton particulier, on apprécie d’autant plus la façon dont elle élargit elle-même son univers. Moins folk, plus franchement gothique, ce second album la rapproche d’artistes comme Anna von Hausswolff dont elle ne partage pourtant pas la rage (…)