mardi 20 novembre 2007, par
,Passe-moi le shaker
Une sortie du label Kompact attise la curiosité, surtout lorsqu’elle réunit deux poids lourds : Superpitcher et Michael Mayer. Mais ce n’est pas pour ça qu’on doit automatiquement tomber en pâmoison. Cette collaboration sera-elle suffisante pour sauver le monde ?
Si rien n’est suffisamment anodin pour être catégorisé lounge, le seul point commun est la capacité de tout l’album à être écouté allongé ou debout, un verre à la main sans risque de renverser à cause des trépidations. On attendait plus d’une sortie de ce label que cet electro qui est la musique de bord de dancefloor, un peu trop agitée parfois pour qu’on reste assis, trop calme toujours pour qu’on y transpire. Alors quoi ? On va au bar ?
Le tout est varié et donne l’impression d’écouter une compilation. Certains morceaux (Us and Them, Please Sunrise, The Art of Letting Go) errent sans jamais prendre de direction précise malgré leur longueur. Ca manque aussi parfois d’enjeu qui viendrait donner un sens au bon son (Saturndays). L’album est ponctué d’interludes fortement axés sur l’expérimentation d’effets. Est-ce bien nécessaire ? Seul Two of us trouvera la voie du dancefloor avec une progression bien sentie qui nous rappelle enfin leurs racines. C’est le minimum syndical que l’on pouvait demander, même s’ils sont manifestement en roue libre.
C’est que le mélange des genres peut surprendre, quand on est face à un genre de funk emprunté à un Tom Vek en moins nonchalant et au son clair (The Art of Letting Go), la répétition rébarbative en sus. Ou alors qu’on rencontre des moments mélodiques inattendus qu’on aurait mieux compris dans le chef de Gruff Rhys (The Lonesome King). Mais encore une fois, amputer la chanson d’une partie de sa longueur n’aurait pas nui à son efficacité. Au rayon des curiosités musicales, le bien nommé Cocktail For Two comprend un riff que j’imagine emprunté à l’excellent Safeway Cart de Neil Young.
Légère et facile à digérer, la recette de la récréation des deux comparses manque cruellement de substance pour passionner. Un album anecdotique ? On voit que vous avez suivi.
Il est des artistes qui mieux que d’autres nous ont donné des envies d’ailleurs, de champs musicaux inexplorés. Pour les amateurs de rock au sens large, des gens comme Underworld ont été des passeurs, comme New Order avait pu l’être pour des gens (encore) plus âgés que nous.
Cette émancipation auditive était aussi bien ancrée dans son époque, et s’il n’est pas incroyable de retrouver le (…)
Le fond et la forme. La forme et le fond. Paroles et musique. La dualité est bien connue et on la retrouve ici, bien mise en avant sur ce premier album de Stéphane Loisel. Des mélanges sont encore à tenter et celui-ci a sa personnalité propre.
Sur la forme tout d’abord, on peut dire que c’est réussi puisque des versions instrumentales pourraient fonctionner. Italo-disco, electro, le (…)
Si le hasard ou l’habitude vous guident vers ces colonnes, c’est qu’une certaine curiosité musicale vous titille. Partant de ce postulat, on se permet souvent de plonger dans des pans plus aventureux de la musique, quitte à s’y perdre parfois. Cet album parait sur Ormo records qui nous avait déjà gratifié d’œuvres comme Alan Regardin ou No Tongues, défricheurs de possibles (ref belge) (…)
Lire une étiquette est une règle de bonne pratique avant d’ingurgiter quelque chose. Le nom de l’album du Milanais Lorenzo Parisini qui officie sous le nom de Bear of Bombay ne laisse planer que peu de doute quant à son contenu et on l’avale d’un coup d’un seul en parfaite connaissance de cause.
PsychoDreamElectroGaze donc... Tout est là, avec une densité certaine de Tears From Space, qui (…)